États-Unis et Iran reprennent les discussions nucléaires à Rome


Principaux renseignements

  • Les États-Unis et l’Iran ont engagé des pourparlers indirects à Rome concernant le programme nucléaire iranien
  • Les pourparlers visent à relancer l’accord international de 2015, qui limitait les activités nucléaires de l’Iran en échange d’une levée des sanctions.
  • L’Iran considère l’enrichissement d’uranium au-delà des limites convenues comme une « ligne rouge » et rejette toute exigence d’arrêt complet de ses activités nucléaires.

Les efforts diplomatiques concernant le programme nucléaire iranien ont repris samedi à Rome avec des discussions entre représentants iraniens et américains. Ces pourparlers, médiés par Oman, font suite à une réunion préparatoire la semaine dernière qualifiée de « constructive » par les deux parties.

L’objectif est de relancer l’accord international de 2015, qui imposait des restrictions aux activités nucléaires iraniennes en contrepartie d’une levée des sanctions. Les États-Unis s’en étaient retirés sous la présidence de Donald Trump, qui avait rétabli les sanctions et adopté une politique de « pression maximale » contre l’Iran.

Les ambitions nucléaires iraniennes

Bien que le président Trump ait initialement menacé d’une action militaire en cas d’échec diplomatique, il a récemment déclaré ne pas être « pressé » d’en arriver à de telles mesures, estimant que l’Iran était ouvert à la négociation.

Malgré des « doutes sérieux » exprimés sur les intentions américaines, le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi est arrivé à Rome à la tête de la délégation iranienne. Il mène des discussions indirectes avec l’émissaire américain Steve Witkoff.

Alors que les États-Unis affirment que les échanges sont directs, l’Iran insiste sur le rôle de médiation. Cette divergence pourrait entraver les progrès, les deux parties restant divisées sur des questions fondamentales.

Négociations et enjeux régionaux

L’enrichissement d’uranium par l’Iran au-delà des limites fixées en 2015 a suscité l’inquiétude des pays occidentaux et d’Israël, qui soupçonnent Téhéran de vouloir développer des armes nucléaires. L’Iran dément fermement ces accusations, affirmant son droit d’utiliser la technologie nucléaire à des fins pacifiques, comme la production d’énergie.

Les discussions interviennent alors que le secrétaire d’État américain Marco Rubio appelle les alliés européens à rétablir rapidement des sanctions internationales contre l’Iran, accusé de violer l’accord existant.

L’Iran a insisté pour que les négociations se concentrent uniquement sur la question nucléaire et la levée des sanctions. Le pays a rejeté toute demande d’arrêt complet de ses activités nucléaires.

Le rôle des acteurs régionaux

Israël et les pays occidentaux redoutent que l’Iran ne développe des armes nucléaires. Le secrétaire d’État Rubio a plaidé pour de nouvelles sanctions en raison des violations de l’accord. L’Iran considère l’arrêt de ses activités nucléaires comme une « ligne rouge » et refuse également de discuter de son programme de missiles balistiques.

Le pays soutient la soi-disant « axe de la résistance » contre Israël, incluant le Hamas et le Hezbollah. Israël continue de s’opposer aux ambitions nucléaires iraniennes.

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