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Le n°1 mondial de l’éolien offshore présente des résultats décevants et affiche même des pertes nettes, mais ses dirigeants restent confiants

Le n°1 mondial de l’éolien offshore présente des résultats décevants et affiche même des pertes nettes, mais ses dirigeants restent confiants
Mads Nipper, le CEO d’Orsted. (Hollie Adams/Bloomberg via Getty Images)

Ce jeudi, Orsted a annoncé ses chiffres pour le deuxième trimestre. Ils sont en deçà des attentes. Mais ses dirigeants restent confiants.

Pourquoi est-ce important ?

Depuis de nombreux mois, le secteur européen éolien fait part de son malêtre. Tous les acteurs ne sont pas aussi mal lotis les uns que les autres, bien sûr, le cas le plus préoccupant étant sans doute celui de Siemens Gamesa, dont nous vous contons régulièrement les déboires. Si ce sont surtout les fabricants d'éoliennes qui (s')inquiètent, il apparaît à présent que le premier développeur européen (et mondial) de parcs offshore n'est pas dans sa meilleure forme non plus.

Dans l’actu : les résultats d’Orsted pour le deuxième trimestre.

  • Ce jeudi, Orsted a dévoilé ses résultats financiers pour les mois d’avril, mai et juin 2023.
  • Le groupe danois affiche un EBITDA inférieur aux attentes. Et des pertes nettes.

Le détail : quels chiffres pour le plus grand développer de parcs éoliens au monde ?

  • Le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (EBITDA) d’Orsted pour le deuxième trimestre est de 3,32 milliards de couronnes danoises, soit environ 445 millions d’euros.
    • C’est moins que ce qu’avaient prévu les analystes lors d’un sondage Refinitiv : 3,85 milliards de couronnes danoises.
  • Quant aux bénéfices/pertes net(te)s, Orsted finit le trimestre dans le négatif : -538 millions de couronnes danoises (72 millions d’euros).
    • L’an dernier, pour le deuxième trimestre, le groupe avait enregistré des bénéfices nets de 269 millions de couronnes danoises.
  • Plusieurs éléments peuvent expliquer ces résultats :
    • Une production via les parcs éoliens offshore en baisse, liée à des vents moins forts, à davantage de problèmes de disponibilité des centrales et à une cession de 50% de Hornsea 2.
    • Des centrales au gaz, au charbon et à la biomasse bien moins rémunératrices, en raison de la forte baisse des prix de l’électricité.

Les dirigeants sont contents

Les commentaires : satisfaits.

  • Bien que ces résultats soient plutôt décevants, Orsted dit rester confiant. Dans son communiqué, l’entreprise préfère d’ailleurs évoquer les chiffres de l’ensemble du premier semestre – « conformes aux attentes » – plutôt que ceux du dernier trimestre.
    • 2,6 milliards de couronnes danoises de bénéfices nets pour les six premiers mois de 2023, c’est tout de même moins de la moitié des chiffres du premier semestre 2022 (5,9 milliards).
  • « Nous sommes satisfaits des résultats du premier semestre 2023, où notre activité offshore est de retour avec gains solides », s’est également réjoui le CEO d’Orsted, Mads Nipper.
    • Les revenus des sites offshore du groupe se sont effectivement élevés à 9 milliards de couronnes danoises, soit 3,3 milliards de plus qu’à la même période l’an dernier.
  • Nipper s’est également félicité des accords récemment noués pour le développement de nouveaux parcs éoliens, notamment aux États-Unis. Il a aussi rappelé que son entreprise a reçu le feu vert il y a un mois pour Hornsea 4, un parc éolien offshore au large des côtes du Yorkshire (Angleterre) destiné à devenir l’un des plus puissants au monde (2,6 GW).

Et pour après : la confiance reste de mise.

  • Dans son communiqué, Orsted annonce maintenir ses prévisions d’un EBITDA de 20 à 23 milliards de couronnes danoises pour l’ensemble de l’année, hors bénéfices des nouveaux partenariats.
  • Mieux encore, le groupe danois a revu à la hausse ses prévisions de bénéfices dans ses activités offshore.

On notera que l’action Orsted est en baisse de 2,75% actuellement à la bourse de Copenhague.

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