Engie: ‘La décision sur la prolongation des centrales nucléaires doit être prise fin 2020 au plus tard’

Engie Electrabel, l’exploitant des centrales nucléaires en Belgique, ne juge ‘pas réaliste’ le scénario d’urgence du nouveau gouvernement, qui le laisserait modifier l’année prochaine le calendrier de sortie du nucléaire pour deux réacteurs.

Le nouveau gouvernement fédéral s’engage à maintenir la sortie du nucléaire en 2025, tout en s’octroyant une possibilité d’adapter ce calendrier. Fin novembre 2021, un rapport complet sur les projets sélectionnés pour le mécanisme de rémunération de capacité (CRM) est attendu sur la table du gouvernement.

‘Pas réaliste’

Il mettra en lumière l’état de la sécurité d’approvisionnement et l’impact sur les prix de l’électricité. Si un problème inattendu devait survenir, le gouvernement prendrait les mesures adéquates, comme une adaptation du calendrier pour une capacité qui pourra aller jusqu’à 2 gigawatts, soit la capacité de deux réacteurs nucléaires.

Ceux de Doel 4 et Tihange 3 sont les moins vieux en Belgique. Engie Electrabel ne considère pas ce scénario comme réaliste. Une décision de principe sur la prolongation de Doel 4 et Tihange 3 doit être ‘prise au plus tard fin 2020’, indique-t-il dans une note.

‘Clairement insuffisant’

Engie avance plusieurs raisons. Notamment que les commandes de carburant et travaux nécessaires à la prolongation des centrales prendront 30 à 36 mois. L’amendement sur la loi de sortie du nucléaire doit donc être approuvé avant l’été 2022.

Engie Electrabel ne compte pas investir un milliard d’euros dans des matières nucléaires sans un cadre légal adapté. Si le gouvernement décide seulement fin 2021 de prolonger ou non deux réacteurs, il ne restera que six mois pour faire voter l’amendement par le parlement. ‘Clairement insuffisant, estime Engie. Une étude d’impact sur l’environnement devra être réalisée – entre 18 et 24 mois – et l’UE devra se prononcer, ce qui prendra encore entre 6 à 12 mois, poursuit Engie.

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