En Chine, les couples divorcent pour acheter une deuxième maison, et les autorités n’aiment pas ça

La Chine est connue pour ses nombreuses mesures régissant la vie de ses habitants. Une règle sur l’achat de propriété pousse des couples heureux à divorcer. Acheter une seconde résidence est presque impossible pour les couples, alors qu’il est plus facile pour les personnes divorcées.

Lorsqu’un couple achète un premier bien immobilier en Chine, l’acompte est limité à 30%. Il profite également d’un taux intérêt plus faible. Mais s’il souhaite acheter une seconde résidence, l’acompte s’élève entre 50 et 70% du prix du logement. Il devient alors pour eux impossible d’acheter.

Mais si les deux amoureux divorcent, ils récupèrent tous les deux les avantages d’un particulier. Ils peuvent donc chacun acheter un logement à des taux très intéressants. Ces avantages pour les célibataires et divorcés poussent certains couples heureux à se séparer pour pouvoir doubler leurs biens immobiliers.

En 2016, une rumeur circulait à Shanghai sur la fin des privilèges pour les nouveaux divorcés. Cela a créé de très longues files devant les mairies pour faire acter des ‘faux’ divorces. Les couples voulaient rapidement se séparer — en tout cas aux yeux de la loi — pour pouvoir bénéficier des réductions sur l’immobilier.

Flambée des prix

Les rumeurs de l’époque étaient fausses. Mais aujourd’hui, les autorités ont décidé d’intervenir pour freiner la hausse des prix des logements dans la ville. En 2021, acheter une maison à Shanghai coûte 30% de plus qu’en 2020. Et le nombre de logements vendus ne cesse d’augmenter.

Les nouvelles réglementations luttent notamment contre le ‘fléau’ des faux mariages. De cette manière, les biens immobiliers d’une personne divorcée seront, pendant 3 ans, comptés comme si elle était encore mariée. Les jeunes divorcés ne pourront pas directement profiter des avantages d’une personne seule.

L’annonce de cette nouvelle politique s’appliquant sur 3 ans, il ne devrait pas y avoir de files pour les divorces cette année. Ceux qui ont réalisé cette action — dans un cadre strictement financier — en 2016 doivent aujourd’hui bien se frotter les mains.

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