Electrisée par l’annonce d’un vaccin efficace, Wall Street a ouvert en trombe lundi, sur la voie de nouveaux records, faisant bondir les titres des secteurs qui ont le plus souffert de l’épidémie.
A 14H50 GMT, le Dow Jones Industrial Average grimpait de 4,37% à 29.561,67 points, 10 points au-dessus de son précédent record en clôture à la mi-février.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, prenait 0,89% à 12.001,14 points.
L’indice S&P 500 gagnait 3,72%, à 3.640,00 points, à 60 points au-dessus de son record en clôture début septembre.
Le titre de Pfizer s’envolait (+8,86%) alors que le laboratoire américain a annoncé avoir développé avec la compagnie allemande BioNTech (+20%) un vaccin « efficace » à 90% pour prévenir les infections à Covid-19, selon l’essai à grande échelle de phase 3 en cours, dernière étape avant une demande d’homologation.
Les actions des groupes pharmaceutiques suivaient la cadence: Merck (+4%), Johnson and Johnshon (+3,80%).
Vendredi, Wall Street avait terminé à l’équilibre mais enregistré de forts gains sur la semaine, accueillant avec enthousiasme la possibilité d’une présidence du démocrate Joe Biden aux Etats-Unis et d’un Sénat dominé par les républicains.
Le Dow Jones avait conclu sur une hausse hebdomadaire de 6,9%, à 28.323,40 points, le Nasdaq avait grimpé de 9%, à 11.895,23 points, et le S&P 500 de 7,3%, à 3.509,44 points.
Lundi, alors que les indices new-yorkais caracolaient dans le sillage des Bourses européennes et asiatiques, « les actions des industries qui ont été gravement perturbées par la pandémie menaient la charge », notaient les analystes de Schwab.
« Et les nouvelles du week-end de plusieurs médias déclarant Joe Biden vainqueur de l’élection présidentielle de 2020 semblent également donner un coup de main alors que les marchés gagnent en clarté sur la course très controversée », ont-ils ajouté.
Tous les secteurs étaient dans le vert à commencer par les titres des compagnies d’énergie (+12,82%) qui retrouvaient confiance dans un rebond à venir de l’activité.
L’immobilier (+8,49%) et les valeurs bancaires (+7,49%) étaient aussi à la fête, de même que les compagnies aériennes. American Airlines s’envolait de 13%, United Airlines de 18,50%.
Ce vif intérêt des investisseurs pour les actions se répercutait sur le marché obligataire, où les prix des bons du Trésor américain baissaient, faisant grimper les taux sur les obligations à 10 ans qui passaient à 0,9372% au lieu de 0,8185% vendredi.
Les Bourses européennes s’envolent sur l’espoir d’un vaccin efficace
Les Bourses européennes s’envolent lundi à la mi-journée sur l’espoir d’un vaccin efficace après l’annonce par Pfizer et Biontech d’un vaccin contre le Covid-19 « efficace à 90% » selon la première analyse intermédiaire de leur essai de phase 3, suscitant l’espoir de voir la demande d’or noir repartir.
Peu après 13h00, la Bourse de Bruxelles grimpait de 6%. Celle de Paris prenait 5,46%, Francfort 5,56%, Londres 5,05% et Milan 5,48% peu après 13h10.
L’indice Bel 20 de la Bourse de Bruxelles a terminé la séance de lundi sur une envolée de 6,37%, à 3.394,66 points, sur fond d’espoir d’un vaccin contre la Covid-19.
Sur ses 20 composantes, 17 ont terminé dans le vert, comme Barco qui s’est adjugé 24,43%, les bancaires ING et KBC gagnant plus de 14% alors que le géant brassicole AB InBev prenait 11,41%.
Aux Etats-Unis les contrats à termes, qui permettent de connaître la tendance avant le début des échanges, suivaient la même pente exponentielle, le Dow Jones progressant ainsi de 5,30%. En revanche, le Nasdaq, dont les valeurs ont été les grandes gagnantes des effets de la pandémie, restait mesuré en hausse de 0,77%.
Les prix du pétrole aussi accéléraient fortement lundi. Vers 12h00 GMT (13h00 heure belge), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier bondissait de 6,39% par rapport à la clôture de vendredi, à 41,97 dollars. A New York, le baril américain de WTI pour décembre gagnait de son côté de 8,51% à 40,19 dollars.
Un traitement efficace contre le Covid-19 est très attendu par les marchés, car sa diffusion permettrait de limiter les conséquences économiques liées aux restrictions pour freiner la propagation du virus.