Principaux renseignements
- Les économistes allemands désapprouvent largement les politiques économiques initiales du gouvernement noir/rouge.
- La réforme des retraites, en particulier l’extension de la « pension des mères », est critiquée parce qu’elle ne répond pas de manière adéquate aux besoins à long terme.
- Malgré les critiques, le gouvernement reçoit des éloges pour des initiatives telles que l’augmentation des investissements publics et les réductions de l’impôt sur les sociétés.
Une enquête récente menée par le panel d’économistes de l’Institut ifo révèle un niveau significatif de déception parmi les économistes allemands concernant les politiques économiques mises en œuvre au cours des 100 premiers jours du gouvernement noir/rouge. L’enquête, qui a interrogé 170 professeurs d’économie entre le 29 juillet et le 5 août 2025, a révélé que 42 pour cent d’entre eux évaluaient négativement les mesures économiques du gouvernement, tandis que seuls 25 pour cent exprimaient un sentiment positif.
La réforme des pensions est l’un des domaines qui suscite le plus de critiques. Les économistes affirment que l’extension proposée de la « pension des mères » ne répond pas au besoin urgent de réforme et ne prévoit pas d’augmentation de l’âge de la retraite. La réforme du frein à l’endettement a également suscité des inquiétudes.
Des aspects positifs au milieu des critiques
Malgré ces critiques, certains aspects de la politique économique du gouvernement ont été salués. Les économistes ont salué le renforcement de l’investissement public par le biais d’un nouveau fonds spécial et l’introduction de meilleures possibilités d’amortissement pour les entreprises, connues sous le nom de « booster d’investissement ». L’augmentation des dépenses de défense et la réduction prévue de l’impôt sur les sociétés ont également reçu un accueil favorable.
En ce qui concerne l’impact économique à court terme, la moitié des économistes interrogés s’attendent à ce que les mesures du gouvernement aient des effets positifs. Seuls 12 pour cent d’entre eux prévoient des conséquences négatives. Toutefois, lorsqu’ils examinent les perspectives de croissance à moyen terme, les économistes se montrent plus sceptiques. Alors que 34 pour cent d’entre eux s’attendent à des résultats plutôt positifs, 26 pour cent prévoient une croissance négative.
Nécessité de réformes structurelles
Niklas Potrafke, chercheur à l’ifo, a expliqué que si la politique budgétaire financée par la dette peut donner un coup de fouet à l’économie à court terme, une croissance durable nécessite des réformes structurelles axées sur le marché. À l’heure actuelle, rien n’indique que de telles réformes soient mises en œuvre. (jv)

