Le gouvernement belge a déjà reçu une avance de 770 millions d’euros pour commencer à concrétiser les ambitieux projets du plan de relance de la Commission européenne, issu de la crise du coronavirus. Au total, la Belgique doit recevoir 4,5 milliards d’euros de l’Europe.
- Seulement voilà : il y a des conditions à remplir. Parmi elles, la grande réforme des pensions. Et celle-ci n’aboutit toujours pas. La Vivaldi a donc dû renoncer à demander officiellement à la Commission européenne de verser la prochaine tranche, pour ne pas se mettre en difficulté.
- Le gouvernement attend que le dossier des pensions soit enfin finalisé pour que l’Europe libère les fonds. Seulement, entre-temps, les projets doivent trouver un financement pour poursuivre leur conception et concrétisation.
- Il n’y a donc pas d’autre solution que d’emprunter de l’argent maintenant, pour éviter les retards à venir. La Belgique a décidé d’augmenter ses emprunts de 408 millions d’euros, rapporte La Libre. Cela permettra de mettre en œuvre dès cette année la partie fédérale du plan de relance. C’est ce qu’a annoncé le secrétaire d’Etat compétent, Thomas Dermine (PS). On peut supposer que les entités fédérées devront faire de même.
- Les négociations fédérales sont donc soumises à une pression supplémentaire : ne pas parvenir à un accord sur les pensions, cela signifierait non seulement de perdre la face, mais en plus, de subir un grave problème financier.
- Le temps presse pour la Vivaldi dans ce dossier, qui devrait normalement suivre l’accord avec Engie. Cet accord était attendu prochainement, mais les Français jouent toujours la négociation de manière très dure. Après les retraites devrait arriver la réforme fiscale. Mais là aussi, les déclarations hostiles entre les partenaires du gouvernement se sont multipliées ce week-end.
Bref, l’horloge tourne pour la Vivaldi et la pression est immense. Mais personne n’a vraiment d’intérêt à ce que la fin de la législature s’écroule.
BL