Près de 3,4 millions de Russes n’ont désormais plus le droit de voyager à l’étranger en raison de dettes impayées. Cela représente environ 5% de la population totale.
C’est ce que rapporte l’agence de presse russe TASS, sur base des déclarations d’un porte-parole du Service fédéral des huissiers de justice du pays. En outre, cela implique une augmentation de 1,1 million de personnes par rapport à l’année dernière.
À partir de 434 euros
Les citoyens russes peuvent se voir interdire de quitter le pays lorsqu’ils ne remboursent pas des échéances de prêts bancaires, ou ne s’acquittent pas des contraventions, factures de services publics, taxes, et autres pensions alimentaires pour enfants, etc. À de 30.000 roubles (434 €), l’interdiction prend court, et celle-ci n’est levée que lorsqu’ils règlent l’intégralité de leurs dettes.
Au total, à ce jour, près de 7,2 millions de Russes débiteurs ont subi une telle interdiction de voyage en 2019.
Cette règle souffre cependant quelques exceptions. Les personnes qui nécessitent de se faire soigner à l’étranger, ou dont un proche doit suivre un traitement dans un autre pays, sont autorisées à partir.
Des restrictions de voyage pour certaines professions
Désormais, les débiteurs recouvrent leur droit de sortir de Russie ’23 minutes’ après s’être acquittés de leurs dettes, indique le Service fédéral des huissiers de justice, connu sous son acronyme russe FSSP. Mais auparavant, ils devaient attendre 48 heures.
D’autres Russes se voient interdits de voyager. Récemment, le président russe Vladimir Poutine a avalisé une nouvelle loi interdisant aux agents travaillant pour les services de sécurité du pays de quitter le pays dans les 5 ans qui suivent leur prise de pension.
En 2014, dans le sillage de la crise ukrainienne, le pays avait imposé d’importantes restrictions sur les déplacements des membres du ministère de l’Intérieur, du ministère de la Défense, du Service fédéral des prisons, du Service fédéral de lutte contre la drogue, du Bureau du procureur général, du Service fédéral des huissiers, du Service fédéral des migrations et du ministère des Situations d’urgence. Au total, pas moins de 4 millions de personnes étaient concernées.