Des mensonges sur Facebook, la formule gagnante pour les politiciens?

Plus de 250 employés du réseau social Facebook ont ​​signé une lettre dans laquelle ils protestent contre la décision de Facebook de laisser les politiciens publier des publicités mensongères. La lettre a été adressée au fondateur/CEO Mark Zuckerberg et à la direction de la société.

Facebook vérifie toutes les publicités que les entreprises placent sur le réseau social. Quand il trouve des déclarations fausses, manipulatrices ou fausses, Facebook supprime la publicité. Mais cette règle ne s’applique pas aux politiciens. Selon Mark Zuckerberg, les gens sont assez intelligents pour savoir ce qu’ils devraient et ne devraient pas croire.

Les publicités politiques sont une mine d’or pour le réseau social. À l’approche des élections présidentielles de 2016, les deux candidats Trump et Clinton ont dépensé pas moins de 80 millions de dollars sur Facebook. Cette année, Trump a également déjà dépensé 24 millions de dollars en publicités sur les réseaux sociaux.

Dans deux de ces affaires, Trump a accusé à tort l’ancien vice-président Joe Biden d’avoir offert aux avocats ukrainiens 1 milliard de dollars pour mettre fin aux poursuites contre son fils Hunter. La publicité contenait un montage vidéo à partir duquel on pouvait comprendre que Biden avouait les faits. Cette publicité a été vue par 4 millions de personnes.

Bien que les 250 employés ne représentent qu’une fraction de l’effectif total de l’effectif de plus de 39 000 personnes travaillant chez Facebook, c’est néanmoins un signe de résistance au sein de la société concernant l’utilisation des publicités politiques. Les signataires demandent à leur direction de soumettre les publicités politiques aux mêmes contrôles que les publicités habituelles. Ils veulent également limiter les dépenses publicitaires des politiciens. Enfin, ils souhaitent que Facebook institue une période juste avant les élections pendant laquelle il ne serait plus possible de faire paraître aucune autre annonce.

Facebook, la formule gagnante pour les politiciens ?

Il est peu probable que tout cela change quoi que ce soit à la position de Facebook. Tout d’abord, Zuckerberg ne veut pas tuer la poule aux œufs d’or, car il y a trop d’argent en jeu. Deuxièmement, il s’est mis dans une position inconfortable, et interdire toute publicité politique sur la plate-forme reviendrait à interdire quoi que ce soit.

Maintenant que Breitbart a également rejoint l’équipe de vérificateurs de faits pour le Facebook News lancé cette semaine, il semble que Zuckerberg soit moins offensé par certains reproches de la gauche qu’il craint des problèmes avec le gouvernement Trump. Les publicités Facebook ont ​​joué un rôle majeur dans le Brexit et les élections américaines de 2016. Pourquoi changer une formule gagnante?

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