Des ingénieurs britanniques talentueux partent pour la Silicon Valley

Plusieurs informaticiens britanniques renommés ont décidé de s’installer dans la Silicon Valley afin d’y produire une ordinateur quantique. Ils espèrent commercialiser l’ordinateur d’ici cinq ans. Selon certains observateurs, ce départ montre que la Grande-Bretagne a de plus en plus de difficultés de retenir ses talents technologiques.

En outre, cette annonce intervient une semaine après que Theresa May, la Première ministre britannique, ait promis 150 millions de livres supplémentaires pour stimuler le développement d’applications commerciales pour l’informatique quantique.

Financement

La jeune entreprise britannique, PsiQ, dirigée par Jeremy O’Brien, expert en informatique quantique, s’est installée dans le quartier technologique californien pour lancer son projet. Le déménagement de PsiQ est en partie dû à la nécessité de collecter facilement des fonds. Les experts soulignent que de nombreuses entreprises technologiques britanniques prometteuses s’installent aux États-Unis afin de poursuivre leur croissance.

Selon les observateurs, ces sociétés londoniennes n’ont pas un accès suffisant au financement nécessaire. Par conséquent, beaucoup se sentent obligées de déménager aux États-Unis afin de trouver des investisseurs disposés à croire en leurs idées.

Les observateurs avertissent que cette tendance pourrait entraîner une perte importante de talents en Grande-Bretagne.

PsiQ, qui compte 50 employés selon LinkedIn, a été co-fondée par Jeremy O’Brien, physicien à l’Université de Bristol et Terry Rudolph, professeur à l’Imperial College de Londres.

Obstacles

Plusieurs informaticiens britanniques ont suivi les chercheurs à Palo Alto, où la jeune entreprise s’est installée près de l’Université de Stanford.

Toutefois, la société doit encore surmonter un certain nombre d’obstacles avant de pouvoir lancer son ordinateur quantique.

« PsiQ a encore une série d’obstacles à surmonter. Il y a six ou sept problèmes scientifiques difficiles à résoudre », a déclaré un investisseur en capital-risque connaissant bien la société. « C’est une recherche prometteuse, mais elle n’en est encore quà ses débuts. »

Un rapport publié en novembre 2018 par le Boston Consulting Group a prédit que les ordinateurs quantiques allaient changer le monde. « Ils pourraient changer la donne dans des domaines tels que la cryptographie, la chimie, la science des matériaux, l’agriculture, les produits pharmaceutiques, l’intelligence artificielle, l’apprentissage automatique, la logistique, la fabrication, la finance et l’énergie ».

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