Le groupe de pirates informatiques connu sous le nom de « Against The West » – abrégé en ATW – affirme s’être introduit dans le système de la société russe Rosatom, une entreprise publique spécialisée dans l’énergie nucléaire. On ne sait pas encore quelles seront les conséquences pour l’entreprise ou le secteur énergétique russe.
Des captures d’écran sur Twitter montrent que le groupe a pénétré le réseau de Rosatom. Cependant, il ne semble pas que le groupe ait eu accès à des systèmes ou à des informations cruciales. Pour l’instant, on ne sait pas quels dommages ATW a pu causer ni si des données secrètes ont été capturées. Le groupe indique que ces données seront par la suite partagées via Telegram.
Rosatom a été fondé en 2007 par le président Vladimir Poutine. La société travaille actuellement à l’extension, pour un montant de 12,5 milliards d’euros, de sa centrale nucléaire de Paks, en Hongrie. La finalistation du projet est prévue en 2031.
Tensions à Moscou
Cependant, le simple fait qu’une entreprise chargée de la construction et de la maintenance des centrales nucléaires ait été frappée par des pirates informatiques provoque des tensions à Moscou. Le groupe de pirates ATW s’est également attaqué au géant de l’acier Novolipetsk Steel, dont il a supprimé collectivement tout le contenu des serveurs.
Par ses attaques, le groupe veut soutenir l’Ukraine dans sa lutte contre la Russie. Le nom « Against the West » ne signifie pas que les hackers sont anti-occidentaux, mais qu’ils attaquent les mouvements anti-occidentaux, expliquent-ils sur Twitter.
Aucun dommage majeur
Le groupe a été occupé ces derniers jours à pénétrer dans diverses cibles russes et biélorusses. Jusqu’à présent, ils n’ont pas causé de dégâts majeurs. ATW coopère avec le groupe de pirates informatiques Anonymous et d’autres réseaux de plus petite ampleur, tels que des cyber-partisans biélorusses, qui ciblent conjointement le Kremlin.
Récemment, Anonymous a publié les données du ministère russe de la Défense. Des informations personnelles – notamment des numéros de téléphone, des adresses électroniques et des mots de passe – de fonctionnaires ont été publiées par le groupe. Il semble donc qu’une grande bataille se déroule également sur le plan numérique, ce qui accroît la pression sur Moscou.