Le groupe de conseil Deloitte prédit que les nouveaux services internationaux de streaming pourraient ignorer notre pays, car le marché belge est en stagnation.

Le contexte.: Le marché mondial des plateformes SVOD (subscription video on demand), telles que Netflix ou Disney+, est en pleine évolution. Aux États-Unis, par exemple, un nouveau géant du streaming axé sur le sport est en train de voir le jour.

• Selon le rapport annuel sur les télécoms et les médias du groupe de conseil Deloitte, tout dans le secteur tourne autour d’un seul mot : rentabilité.
• « 2024 sera un point de bascule pour les streamers, marquant une transition de la croissance vers la rentabilité », écrit le groupe de conseil. « Cela pourrait contraindre les streamers à lutter contre l’attrition des clients et à diversifier leurs revenus – ou à examiner s’ils sont dans le bon secteur d’activité. »

RTL Play

Zoom avant : La Belgique est un petit marché quelque peu inhabituel.

• Malgré une part de marché SVOD moyenne de 67 pour cent dans toute l’Europe, la Belgique est seulement à 47 pour cent.
• « Le marché belge du SVOD stagne et reste en dessous de la moyenne européenne de pénétration du marché, en raison d’un mélange de facteurs de demande et d’offre », dit Deloitte.
• Du côté de l’offre, la Belgique est un marché de consommateurs relativement petit, avec donc des revenus publicitaires limités.
• De plus, le terrain est déjà bien occupé, avec la présence de plateformes BVOD (broadcaster video on demand) fortes selon Deloitte, comme VTM GO, VRT Max, RTL Play et RTBF Auvio.
• Du côté de la demande, le positionnement tarifaire joue un rôle dissuasif. Deloitte parle de « prix élevés des entreprises de télécommunications, ce qui rend les consommateurs moins disposés à payer pour des services de streaming. »

Conclusion. « Ces facteurs pourraient dissuader certains services de streaming d’entrer sur le marché belge, compte tenu des obstacles à la rentabilité auxquels ils sont confrontés. » Il reste donc à voir si les nouveaux initiatives internationales trouveront la Belgique assez intéressante pour y lancer.

Radio

Sur le marché audio belge, la radio tient bon, malgré la montée des podcasts, notamment via le service de streaming Spotify. « La radio reste un canal dominant avec 63 pour cent des Belges qui écoutent la radio quotidiennement », constate Deloitte. « Dans ce contexte, la radio maintient efficacement sa position sur le marché des dépenses publicitaires audio, avec plus de 90 pour cent de ce marché. » (cv)