Web Analytics

« Les investisseurs ont été trop optimistes quant à la croissance de la demande de véhicules électriques »

« Les investisseurs ont été trop optimistes quant à la croissance de la demande de véhicules électriques »
Elon Musk, Tesla. (Dimitrios Kambouris/Michael Macor/San Francisco Chronicle via Getty Images)

Les taux directeurs de la BCE devraient rester élevés au moins jusqu’à mi-2024 afin de faire baisser l’inflation jusqu’à 2%. Mais ce serrage de vis prolongé ralentit l’économie dans son ensemble. Les voitures électriques ne sont pas épargnées et certains se préparent à de mauvaises nouvelles.

Pourquoi est-ce important ?

À quand la fin du supplice ? La politique monétaire restrictive prolongée de la BCE et de la Fed a de plus en plus de conséquences négatives sur l'économie et le citoyen. Malgré la pause décrétée par la BCE ce jeudi, une baisse des taux ne devrait pas intervenir avant le deuxième semestre 2024... Au minimum.

Dans l’actu : Les craintes du fabricant de batteries pour voitures électriques, LG Energy Solution (LGES), lors de l’annonce des résultats.

  • LGES a annoncé une hausse de 40% de son bénéfice d’exploitation au troisième trimestre, à 731 milliards de won (543,5 millions de dollars).
  • Les ventes ont, elles, augmenté de 7,5% à 8,2 milliards de wons.
  • Mais elles ont diminué de 6% par rapport au trimestre précédent en raison d’une demande plus faible en Europe pour les batteries. Et, in fine, pour les voitures électriques.
    • Selon l’entreprise sud-coréenne, les ventes de voitures électriques devraient encore ralentir dans le monde l’an prochain.
    • Résultat : les actions LG Energy Solution ont chuté à leur plus bas niveau en un an ce mercredi (-8,7%).

Un effet domino pour les voitures électriques

L’explication : « La croissance des ventes l’année prochaine ne sera pas aussi importante que cette année, car l’environnement macroéconomique se détériore et les taux d’intérêt élevés découragent les dépenses de consommation, tandis que la croissance ralentit en Europe », selon Lee Hang-koo, conseiller au Korea Automotive Technology Institute.

  • « Les investisseurs ont été trop optimistes quant à la croissance de la demande de véhicules électriques. Le ralentissement de la croissance de la demande arrive plus tôt que prévu, en particulier sur le marché des véhicules électriques haut de gamme », déclare-t-il au Financial Times.
  • À l’origine de cette morosité économique ambiante, donc : les politiques monétaires de la BCE et de la Fed.
    • Certes, le plus gros de la crise des taux devrait être derrière nous. La BCE a annoncé sa première pause après 10 hausses consécutives. Une première en 16 mois.
    • Même son de cloche du côté de la Fed, qui devrait également marquer une pause le 1er novembre, selon 98% des traders.
    • Mais il faudra encore attendre pour voir les taux baisser. Or ces taux élevés prolongés pèsent sur la capacité des ménages à obtenir un crédit. Que cela soit pour une maison, mais aussi pour un achat conséquent – comme une voiture.
      • Comme la plupart des voitures électriques ont un prix d’achat plus élevé que les véhicules thermiques, les consommateurs sont moins enclins à réaliser un tel achat (ou crédit) en ces temps moroses.
      • Ajoutez à cela que les taux élevés pèsent aussi sur la croissance économique mondiale. Selon une dernière estimation du FMI, la croissance devrait ralentir à 2,9% en 2024 (contre 3% en 2023 et 3,5% en 2022).

Il y a plus : Elon Musk – propriétaire de la marque de voitures électriques la plus vendue au monde – est lui aussi pessimiste.

  • Le milliardaire est « inquiet de l’environnement de taux d’intérêt élevés dans lequel nous nous trouvons », a-t-il déclaré lors des résultats – décevants – de Tesla. « Je dis juste que les choses pourraient mal tourner. »
  • Outre Tesla, Ford et General Motors ralentissent l’expansion de leurs usines de voitures électriques. Ce en prévision d’une demande plus faible à cause des taux élevés, encore une fois.
Plus d'articles Premium
Plus