La ministre des Entreprises publiques Petra De Sutter (Groen) a confirmé devant la commission parlementaire compétente que Bpost a présenté l’été dernier à tous les vice-premiers ministres un plan visant à supprimer jusqu’à 6.500 emplois au sein de l’entreprise postale, l’un des plus grands employeurs du pays.
Le contexte : Auparavant, il a été révélé que le président du PS, Paul Magnette, et son camarade de parti Pierre-Yves Dermagne, vice-premier ministre et ministre de l’Économie, ont assisté à une présentation de la stratégie future de Bpost à la fin du mois d’août 2022. Les intervenants : la présidente du conseil d’administration Audrey Hanard, étiquetée PS, et le CEO de l’époque, Dirk Tirez. Le lieu : le siège de Bpost, a confirmé l’entreprise postale. Un scénario futur prévoyait une réduction de 6.500 emplois.
Littéralement : « J’ai également participé à cette réunion », explique De Sutter aujourd’hui devant la commission parlementaire, sans mentionner les noms de Hanard et de Tirez. « On m’a présenté un plan qui montrait qu’il s’agissait d’une option pour l’avenir. On m’a également dit à l’époque que tous les vice-premiers ministres avaient été informés de ce plan. »
Et d’ajouter : « Bpost a fait l’exercice pour l’avenir et s’est entretenu avec tous les vice-premiers ministres à ce sujet. J’ai donc moi aussi pris note de ce plan ».
Confirmation supplémentaire : Le cabinet d’un vice-premier ministre indique que ce plan circulait effectivement et qu’il était même question de 7.000 emplois. « Tirez est effectivement venu expliquer cela, avec quelqu’un du sommet de l’entreprise, pas la présidente Hanard. Nous ne l’avons jamais vue. Il y avait une atmosphère de ‘confidentialité’ à la réunion, et il y montrait une prévision de suppression de 7.000 équivalents temps plein en cinq ans. »
La grande question : où en est ce plan d’assainissement ? Bien que la direction de Bpost ait apparemment présenté ce plan à tous les vice-premiers ministres, De Sutter en a minimisé l’importance. « J’en ai pris note. Ce plan n’avait pas encore été validé au sein même de Bpost. Pas même par le conseil d’administration ou le comité exécutif. Il s’agit donc toujours d’un plan qui n’a pas encore abouti à quoi que ce soit. »
En conclusion : De Sutter a conseillé aux députés de poser à nouveau la question à la présidente de Bpost, Hanard, qui est attendue à la commission parlementaire la semaine prochaine.
CP