Les produits de plusieurs marques populaires seront bientôt plus chers, indiquent clairement plusieurs multinationales. Des groupes comme Nestlé ou Heineken sont cités. Et ils donnent toujours la même explication: « Nous n’avons pas d’autre choix que d’adapter nos prix à l’augmentation des coûts. »
Nestlé
Nestlé, le groupe mère de produits tels que Nescafé, Nespresso, Nestea, Maggi, KitKat ou Smarties, a averti les investisseurs jeudi que de nouvelles augmentations de prix étaient à venir. Les prix du groupe ont déjà augmenté de 5,2% en moyenne au premier trimestre de 2022, un record. Toutefois, l’entreprise qualifie cette décision de « tarification responsable »: elle ne ferait qu’amortir partiellement la hausse des coûts des matières premières et de l’énergie.
Et le groupe prévient déjà que ce n’est pas fini. « L’inflation des coûts continue d’augmenter fortement, ce qui nécessitera de nouvelles mesures de tarification et d’atténuation dans le courant de l’année », avertit le géant suisse des biens de consommation.
AkzoNobel
Le fabricant de peinture AkzoNobel, connu notamment pour ses marques Levis et Dulux, a annoncé jeudi qu’il avait augmenté ses prix de vente de 17% en moyenne au premier trimestre 2022. « Grâce à nos fortes initiatives en matière de prix, nous sommes en phase avec l’inflation sans précédent des coûts variables qui a frappé notre secteur au trimestre dernier », a déclaré son PDG belge Thierry Vanlancker.
L’an dernier, AkzoNobel avait annoncé une augmentation moyenne des prix de 12,5% pour le dernier trimestre de 2021 par rapport à l’année précédente. Le phénomène ne semble donc que s’accélérer.
Comme Nestlé, le groupe néerlandais laisse entendre que de nouvelles augmentations sont probables. « AkzoNobel entend continuer à compenser l’inflation des matières premières et des autres coûts variables, y compris le fret, par des initiatives tarifaires. »
Heineken
Mercredi, le brasseur de bière Heineken n’a pas chiffré les augmentations de prix récentes ou à venir, mais a parlé de « tarification assertive » et a dit s’attendre à « des vents contraires inflationnistes supplémentaires significatifs« .
Comme les autres groupes du secteur, Heineken constate une augmentation des prix d’achat des céréales, conséquence directe de la guerre en Ukraine. Mais les frais de transport et le coût des emballages tels que les bouteilles de bière et le plastique sont également en hausse. Ces coûts supplémentaires seront au moins partiellement répercutés sur les prix de détail.