Principaux renseignements
- 14 millions de personnes au Soudan sont confrontées à une famine aiguë en raison de la guerre en cours.
- Des millions d’agriculteurs luttent pour accéder aux ressources essentielles, laissant leurs champs stériles et leurs espoirs s’amenuiser.
- Les communautés déplacées et les civils sont pris entre deux feux et nombre d’entre eux sont contraints de fuir leur foyer pour se mettre à l’abri.
Le cœur agricole du Soudan, qui regorge habituellement de vie et de récoltes abondantes, est aujourd’hui confronté à une crise dévastatrice. La guerre en cours a plongé des millions de personnes dans la faim, poussant 14 millions de personnes dans une situation de faim aiguë et 1,5 million dans une situation de famine. Le contraste est saisissant entre les scènes idylliques de terres agricoles verdoyantes et les capitales d’État assiégées où les civils sont pris entre deux feux.
Les agriculteurs en difficulté
Les agriculteurs, qui constituent l’épine dorsale du secteur agricole soudanais, se retrouvent au bord de la famine en raison des effets dévastateurs de la guerre. Le manque de financement, de carburant, d’engrais et de pesticides les a laissés avec des champs stériles et un espoir qui s’amenuise. Un agriculteur, Abdullahi, raconte son combat, déplorant l’absence des ressources essentielles qui lui permettaient autrefois de subvenir à ses besoins et à ceux de sa communauté. Il décrit une réalité effrayante où les fermes sont touchées par le conflit, obligeant les agriculteurs à fuir leurs maisons en quête de sécurité.
Communautés déplacées
Alors que nous nous enfonçons dans l’État d’Al Jazira, un autre agriculteur, Yousif Hassan, raconte l’histoire poignante de ses voisins déplacés du village de Tanoub. Leurs exploitations de lentilles ont été détruites, les laissant dispersés et confrontés à des difficultés inimaginables. Dans l’État voisin de Gadarif, le sens de la communauté prévaut, les habitants travaillant sans relâche pour soutenir ceux qui ont fui leurs fermes.
Les efforts humanitaires
Dans la ville de Gadarif, un camp de fortune abritant 5 000 personnes déplacées a vu le jour dans les murs d’une école religieuse. Des femmes enceintes et des enfants y trouvent du réconfort au milieu du chaos, comptant sur les volontaires pour leur apporter nourriture et soutien. Mansour, un agriculteur de ce camp, brosse un tableau sombre de leur déplacement, racontant des histoires de violence, de perte et d’abandon de leurs fermes au moment des récoltes.
Soutien à l’agriculture
Malgré le désespoir, une lueur d’espoir émerge grâce à la générosité des agriculteurs qui fournissent des repas aux personnes dans le besoin. Fatma Adam Hassan, directrice de l’Organisation de développement agricole, souligne l’urgence d’aider ces agriculteurs déplacés, reconnaissant leur rôle essentiel dans l’avenir du Soudan.
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