Covid-19: La France relève ses mesures de soutien à 136 milliards d’euros

Mercredi, le gouvernement français a relevé ses mesures de lutte contre le coronavirus à près de 136 milliards d’euros, portant le coût de la pandémie à 5,6 % du PIB dans sa troisième révision budgétaire depuis le début de l’année.

Le gouvernement avait estimé le prix à payer à 110 milliards d’euros en avril, mais a dû revoir ses calculs la hausse pour tenir compte de la baisse des recettes fiscales et des dépenses supplémentaires. Les recettes fiscales en chute libre, le gouvernement s’attend maintenant à un déficit budgétaire sans précédent du secteur public de 11,4% de la production économique cette année. Cette prévision a également été revue à la hausse la semaine dernière, par rapport aux 9,1% estimés en avril.

20 % de la richesse nationale au total

‘Près de 136 milliards d’euros sont désormais destinés au soutien à l’économie, à l’emploi, aux collectivités territoriales et aux plus précaires, contre 110 milliards d’euros prévus à la fin avril’, indique le troisième projet de loi de finances rectificative pour 2020.

Si on y ajoute tous les dispositifs exceptionnels de garantie mis en place par l’Etat, à hauteur de 327 milliards d’euros, ‘l’ensemble des sommes qui sont consacrées à cette réponse à la crise économique représente 460 milliards d’euros, c’est 20% de la richesse nationale française’, a déclaré le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire.

800.000 emplois perdus

Les entreprises françaises ont actuellement mis plus de 13 millions de travailleurs en congé subventionné par l’État, pour un coût que le gouvernement a estimé à 31 milliards d’euros ce mercredi. Les nouvelles pour l’avenir ne sont pas meilleures, le gouvernement s’attendant désormais à la suppression de ‘800.000 emplois’.

‘Notre évaluation est que nous aurons d’ici les mois prochains la suppression de 800.000 emplois, c’est-à-dire 2,8% de l’emploi total’, a déclaré le ministre de l’Economie Bruno Le Maire lors d’une audition devant la commission des Finances de l’Assemblée nationale. ‘Ce choc est considérable, il doit appeler des politiques publiques massives pour soutenir, accompagner tous ceux qui sont touchés.’

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