Coup double pour Google qui met le feu au cloud

C’est l’une des grandes frustrations de Google: sur le marché des services cloud, le géant de la tech est trop souvent devancé par ses rivaux Amazon et Microsoft. Mais avec deux gros contrats européens signés en une semaine, Google Cloud se lance à leur poursuite.

Grâce aux services cloud, les logiciels et les fichiers ne sont plus stockés sur les ordinateurs des entreprises, mais bien sur des serveurs connectés à Internet. Un récent tour d’horizon du consultant Synergy ne laisse aucun doute: Amazon Web Services (AWS) et Microsoft Azure dominent le marché européen.

Google Cloud n’est jamais loin, mais le service décroche au mieux la médaille de bronze. Cependant, la poursuite est désormais lancée. Cette semaine, Thomas Kurian, le PDG de Google Cloud, est parvenu à conclure deux gros contrats, dans deux secteurs très différents.

Deutsche Bank

Deutsche Bank a annoncé en début de semaine qu’elle allait s’associer à Google pour la gestion de ses services dans le cloud. Le deal comporte également un deuxième volet important. Les deux parties souhaitent développer conjointement ‘une nouvelle génération de produits financiers’ au cours des prochaines années. Les initiés évoquent un contrat portant sur dix ans. ‘Cette collaboration permettra à Deutsche Bank d’avoir accès aux technologies les plus récentes dans le domaine de la gestion des données, de l’intelligence artificielle et du machine learning’, a déclaré le géant bancaire allemand.

Google Cloud aura pour tâche de refondre l’ensemble de l’infrastructure informatique de Deutsche Bank. Une mission délicate étant donné les règles strictes en matière de protection de la vie privée et des données qu’une banque systémique comme Deutsche Bank doit respecter.

Renault

Google a également remporté un important contrat auprès du constructeur automobile français Renault. Le géant américain des moteurs de recherche va gérer dans le cloud les données des usines, des robots et des chaînes de distribution de l’entreprise française. Grâce à ces données, Renault sera en mesure d’améliorer ou d’automatiser davantage ses processus de production. Google a qualifié l’accord avec Renault de plus grand contrat de ce type au monde, mais n’a pas précisé le montant du deal.

Cet accord rappelle fortement celui passé précédemment entre Volkswagen et AWS. Là aussi, il s’agissait d’aligner les usines et les flux de production afin d’éviter les goulots d’étranglement et rendre les machines plus efficaces.

Alibaba

Pour Google, il est important de rattraper le retard pris sur ses compatriotes américains Amazon et Microsoft, qui ont déjà conclu d’importants contrats de cloud computing dans l’industrie manufacturière. Mais le géant de la tech doit également regarder dans le rétroviseur. Parmi ses poursuivants, le conglomérat chinois Alibaba, en particulier, ne cache pas ses ambitions démesurées.

Alibaba désire intégrer le top 3 le plus rapidement possible – les Chinois l’appellent le ‘triple A’: Amazon, Azure, Alibaba – et devenir le leader mondial des services de cloud computing d’ici… 2023.

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