Coronavirus: ‘Les marchés réévaluent les impacts macroéconomiques possibles’

Les Bourses mondiales ont plongé dans le rouge face à l’accélération de la propagation de l’épidémie de covid-19 hors de Chine, qui fait craindre des répercussions macroéconomiques majeures.

La Bourse de Tokyo, qui était fermée lundi, a dévissé de 3,3% ce mardi, dans le sillage des autres places mondiales, toutes craignant des répercussions majeures du coronavirus sur l’économie internationale.

À l’issue des échanges, l’indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a lâché 3,34%, soit un plongeon de 781,33 points, à 22.605,41 points, et l’indice élargi Topix a abandonné 3,33% à 1.618,26 points.

Les places financières chinoises ont, elles, fini de façon hétérogène: l’indice composite de Shanghai a perdu 0,60% à 3.013,05 points. Cependant, celui de Shenzhen a repris 0,51% à 1.943,17 points. L’indice Hang Seng de Hong Kong était en légère hausse de 0,13% une heure avant la clôture.

Lundi noir

Les marchés mondiaux ont dégringolé lundi face à la diffusion internationale du coronavirus apparu en Chine en décembre.

À Wall Street, le Dow Jones a connu sa pire séance en plus de deux ans avec une chute de 3,56%, le Nasdaq est tombé de 3,71% et le S&P 500 de 3,35%.

‘À chaque épidémie, le marché s’intéresse à sa durée et à sa direction’, souligne Quincy Krosby de Prudential. ‘Ce qui a retenu l’attention du marché depuis le week-end, c’est que le virus se propage, qu’il migre’, poursuit-elle.

Les places européennes ont clôturé sur des pertes comprises entre 3% et plus de 5%. La Bourse de Paris a notamment chuté de 3,94%, Londres de 3,34%, Francfort de 4,01%, Milan de 5,43%, Zurich de 3,58% et Madrid de 4,07%. L’indice EuroStoxx 50 de la zone euro s’est enfoncé de 4,01%.

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Dans ce contexte, les courtiers ont cherché à éviter le risque que représentent les actions, pour se rediriger vers des actifs réputés plus sûrs comme les obligations ou l’or.

Valeurs refuge

Alors que les actions plongeaient, au premier chef celles des secteurs exposés à la Chine (matières premières, automobile, tourisme et luxe), les investisseurs se sont repliés vers les valeurs refuge, à savoir les obligations d’Etat et l’or.

Après avoir atteint dans la matinée un nouveau sommet en sept ans, à 1.689,31 dollars, l’once d’or gagnait 1,1% à 1.660,84 dollars vers 21H45 GMT.

Impacts macroéconomiques

‘Le marché s’inquiète du fait que la multiplication des cas hors de Chine ne se traduise par une pandémie mondiale susceptible d’avoir des répercussions macroéconomiques significatives’, a commenté auprès de l’AFP Daniel Larrouturou, gérant actions de Dôm Finance.

‘Tant que nous avions l’impression que l’épidémie était cantonnée à la Chine, les raisons de s’inquiéter étaient moindres. Maintenant que les cas se multiplient en dehors de Chine, en Corée du Sud, en Iran et désormais en Italie, les marchés réévaluent les impacts macroéconomiques possibles’, a-t-il complété.

Deux mois après l’apparition du nouveau coronavirus dans le centre de la Chine, l’épidémie s’est accélérée lundi à travers le globe avec notamment des bilans en forte hausse en Corée du Sud et en Iran, qui comptent respectivement le plus grand nombre de cas de contamination et le plus grand nombre de décès en dehors de Chine.

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