COP26: quand banquiers et financiers s’opposent sur l'(in)action climatique

De hauts responsables économiques, dont les dirigeants de la Banque d’Angleterre et de la Banque centrale européenne, ont demandé jeudi au monde de la finance d’accroître ses efforts en faveur de l’environnement, dans le contexte de la COP26 qui se tiendra à Glasgow.

‘Vous pouvez tous contribuer à une transition réussie vers une économie neutre en carbone’, a souligné le gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE), Mark Carney, devant un parterre d’investisseurs réuni au Guildhall, le siège de la City of London Corporation, le cœur politique du très influent quartier d’affaires londonien.

S’exprimant en tant que conseiller du gouvernement à l’organisation de la COP26, le futur envoyé spécial des Nations Unies pour le climat, a insisté sur l’importance d’étendre l’évaluation et la publication des risques climatiques pour les entreprises.

C’est sous le mandat de M. Carney, qui s’achèvera dans deux semaines, que la BoE a initié des tests de résistance climatique pour évaluer la capacité du secteur financier à faire face aux conséquences du réchauffement planétaire. Les premiers résultats sont attendus en 2021.

Un rôle crucial

À la tribune, la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a à son tour appelé le monde de la finance à agir, d’autant ‘qu’il aura un rôle crucial (à jouer) en mobilisant les ressources financières nécessaires à la transition et en aidant d’autres pays à faire face’ au changement climatique.

Lors de cet événement destiné à amorcer la mobilisation avant la COP26, qui se tiendra à Glasgow en Ecosse à la fin de l’année, plusieurs dirigeants de grandes sociétés financières, comme Philipp Hildebrand, vice-président de BlackRock, plus gros gestionnaire d’actifs au monde, ou David Schwimmer, patron du London Stock Exchange (LSE), ont discouru sur leurs ambitions climatiques.

‘La décarbonisation est le futur. Avec d’immenses opportunités pour ceux qui sont prêts à agir maintenant’, a fait miroiter Alok Sharma, ministre britannique chargé des Entreprises, et président de la COP depuis l’éviction le mois dernier de Claire Perry O’Neill, qui avait violemment attaqué le bilan de Boris Johnson en matière de lutte contre la crise climatique.

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