La Commission européenne revoit à la hausse sa prévision de croissance pour la zone euro et la Belgique

L’économie de la zone euro est plus résiliente que prévu face aux conséquences de l’invasion russe en Ukraine. La Commission prévoit désormais une croissance de 0,9 % pour la région, contre 0,6 % dans ses précédents calculs.

Pourquoi est-ce important ?

La zone euro continue sur sa lancée positive, déjà observée à la fin du mois dernier avec une croissance inattendue. De quoi écarter toujours plus le risque d'une récession cet hiver. Même constat pour la Belgique, qui devrait voir une progression du PIB de 0,8 % cette année.

Dans l’actu : La Commission européenne a publié une révision de ses prévisions de croissance pour la zone euro cette année. Elle passe de 0,6 % à 0,9 %.

  • L’économie de l’Union européenne aborde l’année 2023 sur une meilleure base que prévu à l’automne, grâce à la diversification continue des sources d’approvisionnement et une forte baisse de la consommation de gaz par les ménages.
  • L’activité économique devrait ainsi éviter une récession au premier trimestre de 2023, comme la Commission l’avait déjà prédit le mois dernier.
  • Les nouvelles prévisions abaissent également légèrement les projections d’inflation pour 2023 (de 6,1 % à 5,6 %) et 2024 (2,5 %).
  • Après avoir atteint le niveau record de 10,6 % en octobre, l’inflation a diminué à 8,5 % en janvier, selon une estimation rapide de la Commission.

Et la Belgique ? Notre pays suit cette évolution positive, avec une augmentation prévue du produit intérieur brut (PIB) de 0,8 % en 2023 et de 1,6 % en 2024.

  • L’inflation devrait descendre à 4,3 % en 2023, contre 10,3 % l’année précédente. En 2024, elle devrait encore baisser à 2,7 %.
  • Le mois dernier, la Banque Nationale de Belgique avait déjà montré que l’économie belge a progressé de 0,1 % au dernier trimestre de 2022 par rapport au trimestre précédent. 
  • La Commission note que « l’indexation automatique des salaires continuera de contribuer au redressement du pouvoir d’achat des ménages » cette année, tandis que la consommation privée devrait progresser.
  • En outre, la baisse attendue des prix de gros du gaz et de l’électricité devrait se transmettre rapidement aux prix du commerce de détail.

Objection : Les vents contraires soufflent encore fort dans la zone euro. « Les consommateurs et les entreprises continuent de faire face à des coûts énergétiques élevés et l’inflation de base était encore en hausse en janvier. Comme les pressions inflationnistes persistent, le resserrement monétaire devrait se poursuivre, ce qui pèsera sur l’activité des entreprises et freinera l’investissement », prédit la Commission.

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