Le gouvernement belge envisage d’introduire une taxe sur les colis commandés en dehors de l’Union européenne. Elle s’élèverait à 2 euros par colis d’une valeur inférieure à 150 euros. Becom, la fédération belge du commerce électronique, salue cette mesure. « Cela permettra de créer des conditions plus équitables pour les commerçants belges », estime-t-elle.
Principaux renseignements
- Le gouvernement fédéral souhaite introduire une taxe de 2 euros sur les colis (d’une valeur inférieure à 150 euros) achetés en dehors de l’UE.
- Becom parle d’un signal positif, mais appelle à investir une partie des recettes supplémentaires dans la technologie de scan pour les douanes.
Contexte : Le gouvernement fédéral envisage d’introduire une nouvelle taxe de 2 euros sur les colis importés de pays hors Union européenne. Cette mesure, qui vise les commandes passées auprès de boutiques en ligne populaires telles que Temu, Shein, Amazon et Alibaba, est à l’ordre du jour des négociations budgétaires en cours.
- En 2023, la Commission européenne a proposé de supprimer l’exonération fiscale pour les colis de moins de 150 euros d’ici 2028. Cette proposition suit actuellement la lente procédure d’approbation européenne. Mais la Belgique souhaite désormais passer à la vitesse supérieure.
- Pour les colis d’une valeur supérieure à 150 euros, vous payez déjà des droits d’importation, la TVA et d’éventuels frais de douane.
- Notre pays joue également un rôle important dans le débat, car l’aéroport de Bierset, près de Liège, est l’un des plus grands hubs pour l’importation de marchandises provenant de boutiques en ligne chinoises, avec Francfort, Amsterdam, Paris et Leipzig.
« La taxe sur les colis est un signal positif pour le commerce électronique belge »
Dans l’actualité : Becom réagit avec satisfaction aux projets du gouvernement De Wever. « C’est un signal positif que nous ne pouvons que saluer », déclare Greet Dekocker, directrice générale de Becom.
- La dirigeante souligne que les colis non fiables et dangereux provenant principalement de Chine constituent depuis longtemps un problème pour la Belgique et, par extension, pour l’Union européenne (UE). Selon elle, il est donc nécessaire que l’UE adopte rapidement une législation générale. « Si les autres pays européens n’introduisent pas de taxe sur les colis, cette mesure « belge » ne fera que déplacer le problème et entraînera également une perte de revenus », explique-t-elle.
- Becom préconise toutefois d’investir une partie des recettes de la taxe sur les colis dans des infrastructures permettant aux douanes belges de retirer efficacement les colis qui ne respectent pas les règles européennes.
- « Investissons une partie de ces 2 euros dans la technologie de scan pour les douanes à Bierset et dans la création d’un pool de données vérifiées et fiables », déclare Dekocker. « Ainsi, grâce au recoupement des données et au contrôle visuel, nous pourrons vraiment protéger les consommateurs contre les produits dangereux, toxiques ou non fiables. »
Remarque : une rencontre discrète entre Becom et une délégation chinoise a révélé que la Chine souhaite également coopérer en faveur d’un commerce équitable.
- « Au cours des discussions, il est apparu clairement que sur les 700 000 entreprises de production chinoises (plutôt petites), seules 13 % sont en mesure de respecter les règles européennes. La délégation chinoise se montre disposée à s’engager dans la diffusion d’informations sur la législation européenne », note Dekocker.


