Jon Worth, un blogueur expert en stratégie media très proche des institutions européennes, rapporte que les instances administratives de l’Institution auraient tenté d’étouffer un scandale.
Une employée du personnel administratif, qui avait été mise en congé maladie par l’administration, est revenue au Parlement Européen pour y poster sa démission par mail, qu’elle a adressée à plus de 6.000 adresses email du Parlement. Sa lettre est destinée au Secrétaire Général du Parlement Européen, Klaus Welle, et au Chef de Cabinet du Président, Freddy Drexler. Dans ce courrier très imagé où elle n’a pas hésité à manipuler des grossièretés explicites, l’employée met en cause le Secrétaire Général qu’elle accuse d’avoir promu des employées à des postes convoités après avoir bénéficié de leurs faveurs sexuelles, et d’avoir condamné des collaborateurs mieux qualifiés que ces personnes à stagner dans leurs fonctions.
En réaction, les services informatiques du Parlement Européen ont supprimé le mail des messageries de tout le personnel, sans oublier de le rechercher dans tous les dossiers du logiciel de courrier électronique, pour le cas où des employés l’y auraient déplacé, et ont mis en place un filtre pour stopper tout message incluant la lettre de démission adressé à l’extérieur de l’Institution.
Mais c’est trop tard, la boîte de Pandore s’est ouverte, estime Jon Worth, qui remarque que cette attitude est exactement celle qui risque d’exacerber l’attention du public, et qui indique qu’il a reçu lui-même l’original de la lettre dans les heures qui ont suivi sa publication, comme des douzaines d’autres personnes à Bruxelles. « Ces affaires nécessitent de faire l’objet d’une enquête discrète et minutieuse », conclut-il.
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