Combien de femmes ont les mêmes proportions que la poupée Barbie? Et combien d’hommes partagent celles de Ken?

Barbie vient d’être remise à l’honneur, lorsqu’un blog australien, celui de l’Association Healthy is the New Skinny, qui veut « révolutionner la façon dont les femmes pensent, parlent de leur corps, et comment elles l’aiment et l’acceptent », a publié une photo du modèle Katie Halchishick, qui en est la co-fondatrice, nue. Sur son corps, on a tracé au crayon les limites du corps de la poupée Barbie pour illustrer l’étrangeté de ses proportions.

Barbie a un menton très pointu, la largeur de sa poitrine ne représente que la moitié de celle de Halchishick, ses yeux sont énormes, et son cou grêle semble bien incapable de supporter le poids de sa tête.

Ce n’est pas la première expérience de ce genre, puisque l’année dernière, Galia Slayen, une Américaine qui avait souffert d’anorexie, avait confectionné une poupée Barbie à taille humaine pour mettre en exergue la silhouette déconcertante de la poupée. En effet, remise en proportions, Barbie mesure 1,82 M, elle a des membres démesurés, une poitrine plus que généreuse (99 cm), une taille de 45 cm et des hanches de 83 cm. Ses petits pieds (elle chausse du 35) seraient incapables de la porter et elle serait donc contrainte de se déplacer à quatre pattes.

Le blog Healthy is the New Skinny mentionne qu’une page Facebook est consacrée à la mystérieuse Valeria Lukyanova, une Russe de 21 ans, surnommée « La Barbie vivante », parce qu’elle cherche à ressembler à la poupée Barbie. On ignore si les nombreuses photos postées sur la page Facebook sont retouchées, ou si elle a eu recours à la chirurgie esthétique.

Pourtant, des femmes avec les mêmes mensurations que la poupée de Matel existent bel et bien, ont confirmé les chercheurs de l’Université d’Australie du Sud, mais elles sont très rares, puisque cela ne concernerait qu’une femme sur 100.000. Dans son livre, « Breasts: A Natural and Unnatural History », Florence Williams, qui rappelle cette trouvaille, indique également que pour les proportions de Ken, la nature a été plus généreuse (ou les concepteurs de la version masculine de la poupée Barbie moins extravagants ?), puisqu’un homme sur 50 partagerait sa silhouette.