Colruyt à nouveau en conflit avec un producteur : cette fois, la chaîne boycotte l’entreprise à l’origine de Côte d’Or et de Milka

La chaîne de grands magasins Colruyt est en conflit avec le producteur Mondelez. Selon la chaîne, l’entreprise à l’origine de Côte d’Or et de Milka, entre autres, veut augmenter ses prix de manière significative. « Les hausses de prix ne sont plus justifiables », affirme-t-elle. La coopération entre les deux parties a été temporairement interrompue.

Pourquoi est-ce important ?

Les chaînes de supermarchés discutent régulièrement des prix avec les producteurs. Parfois, les esprits s'échauffent au cours de ces discussions. En effet, les chaînes veulent maintenir les prix dans les magasins à un niveau aussi bas que possible, raison pour laquelle elles refusent parfois d'appliquer les augmentations de prix demandées par les producteurs ou les fournisseurs.

Dans l’actu : Colruyt s’oppose aux augmentations de prix que Mondelez veut mettre en œuvre.

  • La chaîne a décidé d’interrompre temporairement sa coopération avec le producteur.
    • Mondolez est l’entreprise à l’origine de marques connues telles que LU, Oreo, Milka, BelVita, Côte d’Or, Stimorol, TUC et Philadelphia. Le nombre de produits présents dans le magasin dépendra des stocks.
  • Colruyt révèle qu’un accord annuel avait déjà été conclu pour 2023. « Malgré cet accord, Mondelez nous a informés qu’ils voulaient mettre en œuvre un nouveau changement tarifaire substantiel. Nous ne sommes pas d’accord avec cette nouvelle demande d’augmentation tarifaire », a déclaré Eva Biltereyst, porte-parole du groupe Colruyt.
  • Colruyt rappelle qu’il a autorisé des augmentations de prix l’année dernière en raison de la situation exceptionnelle créée par la guerre en Ukraine. Ce conflit militaire a fait grimper en flèche les prix à la consommation.
    • « Aujourd’hui, la situation est complètement différente et de fortes augmentations de tarifs ne sont plus justifiables pour nous », ajoute-t-elle. « Les fournisseurs, comme nous, ont pu se préparer à des coûts croissants ayant un impact durable, tels que les coûts salariaux. D’autre part, nous constatons également une baisse des prix de l’énergie et des matières premières. C’est pourquoi nous trouverions plus justifiée une baisse des prix. »
    • Cette dernière affirmation n’est pas tout à fait exacte, selon Xavier Gellynck, économiste alimentaire et professeur à l’université de Gand. « Les prix de l’énergie ont effectivement baissé, mais ce n’est pas comme si les prix de toutes les matières premières et de tous les produits baissaient en ce moment. Je pense que la principale préoccupation de Mondelez est le sucre, une matière première dont le prix continue d’augmenter », a-t-il déclaré à Trends.be. Le prix du sucre est passé d’un peu moins de 20 cents par livre (453 g) à 26,2 cents au cours des six derniers mois.

Pas le premier conflit

Rappel : ce n’est pas la première fois qu’il y a un conflit de prix entre Colruyt et un producteur ou un fournisseur.

  • À l’automne 2021, la chaîne a retiré de ses rayons les pots classiques de la célèbre marque de pâte Nutella, les deux parties n’étant pas parvenues à se mettre d’accord sur un nouveau prix.

Entre-temps, la chaîne est de plus en plus soumise à la pression d’une concurrence accrue.

(SR)

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