Principaux renseignements
- Chypre vise à finaliser toutes les exigences techniques pour rejoindre l’espace Schengen en 2025.
- L’adhésion à Schengen nécessiterait le contrôle des passeports aux points de passage de la Ligne verte, ce qui pourrait modifier son statut et aggraver les tensions.
- Le président Nikos Christodoulides a souligné que l’adhésion serait bénéfique pour le tourisme et l’investissement à Chypre.
Chypre vise à finaliser toutes les exigences techniques pour rejoindre l’espace Schengen en 2025, a déclaré le président Nikos Christodoulides lors d’une récente conférence sur le tourisme. Il a souligné que cette adhésion serait bénéfique pour le tourisme et les investissements à Chypre. Chypre et l’Irlande sont les seules nations de l’UE à ne pas faire partie de l’espace sans passeport. La Roumanie et la Bulgarie ont rejoint l’UE le 1er janvier.
Cependant, Chypre présente une situation unique en raison de sa division depuis 1974. L’île est divisée entre la République de Chypre au sud et le nord occupé par les Turcs. Si Chypre adhère à l’espace Schengen sans tenir compte de cette division, la ligne verte, qui sert actuellement de zone tampon, deviendrait une frontière extérieure de l’UE, ce qui susciterait des inquiétudes parmi les experts.
L’histoire et les enjeux de la ligne verte
La ligne verte, établie à la suite d’une intervention militaire turque déclenchée par un coup d’État soutenu par la Grèce, divise Chypre en deux parties : le sud sous contrôle chypriote grec et le nord sous contrôle chypriote turc. Contrôlée par les Nations unies, cette zone reste sensible malgré l’adhésion de Chypre à l’Union européenne en 2004. Si la partie sud est reconnue comme un territoire légitime de l’UE, la partie nord ne l’est pas. La ligne verte continue de symboliser les différends politiques et territoriaux qui opposent les Chypriotes grecs et les Chypriotes turcs.
Un processus complexe
L’adhésion à Schengen nécessiterait le contrôle des passeports aux points de passage, ce qui risquerait de modifier leur statut et d’aggraver les tensions. Les fonctionnaires de l’UE ont souligné que l’adhésion à part entière nécessite des modifications du règlement relatif à la ligne verte, qui régit les déplacements sur l’île divisée. Le président Christodoulides a répondu à ces préoccupations en déclarant que les questions politiques concernant la ligne de cessez-le-feu avaient été résolues et que les détails techniques de l’adhésion étaient en cours de finalisation.
Il a également souligné l’interconnexion du tourisme avec des politiques économiques plus larges, l’emploi, l’éducation et la culture. Reconnaissant l’importance de relations solides avec les États voisins en tant que sources de tourisme, il a mentionné spécifiquement Israël tout en reconnaissant les défis posés par les touristes voyageant d’Israël vers le nord occupé par la Turquie via Larnaca. Il a attribué le succès de l’atténuation de ce problème au renforcement des liens politiques.
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