Web Analytics

Nouveau tour de vis en Chine : Pékin ferme la porte aux Big Four

Nouveau tour de vis en Chine : Pékin ferme la porte aux Big Four
(Getty Images)

Pékin craint pour la sécurité de ses données. Les entreprises publiques chinoises sont priées de ne plus engager les sociétés d’audit et de comptabilité étrangères, notamment les Big Four.

Pourquoi est-ce important ?

Voilà un nouveau tour de vis, dans une saga qui en a déjà connu plusieurs. Les entreprises chinoises doivent avoir l'aval de l'autorité pour effectuer une introduction à l'étranger, depuis un an. Les entreprises chinoises déjà cotées à l'étranger ont failli être radiées car Pékin refusait qu'elles se soumettent à l'audit nécessaire pour garder leur cotation. Ce bras de fer a longtemps tenu Wall Street en haleine et vient seulement de se résoudre.

Dans l’actu : Pékin demande aux entreprises publiques de ne pas renouveler les contrats avec les Big Four, c’est-à-dire les cabinets de comptables Deloitte, PwC, EY et KPMG.

  • C’est ce que rapporte Bloomberg, citant des sources proches du dossier.
  • Le ministère des Finances, entre autres, aurait déjà exprimé cette demande en janvier.
  • En cause : des craintes sur la sécurité des données.
  • Une fois que les contrats en cours arrivent à échéance, les entreprises publiques devront engager des sociétés de comptables chinoises ou de Hong Kong. Leurs filiales établies à l’étranger ne sont pas concernées par la mesure.

Le chiffre : 3 milliards de dollars.

  • C’est le chiffre d’affaires que tous les clients chinois confondus ont rapporté aux Big Four, en 2021. Une partie devrait bientôt leur passer entre les doigts.

Le conflit des audits

Le contexte : les grandes craintes de la Chine pour ses données.

  • Les craintes pour ses données, un « bien de sécurité nationale », est un argument souvent brandi par Pékin pour interdire ou limiter les interactions des entreprises chinoises avec l’étranger.
  • Par exemple pour les exigences d’audit de Washington envers les entreprises étrangères cotées à Wall Street. Pékin n’a pas voulu que les entreprises chinoises cotées aux États-Unis s’y plient. Ces dernières ont été placées sur liste noire et ont failli perdre leur cotation.
    • En décembre, le gendarme boursier américain et son homologue chinois sont néanmoins arrivés à un accord : ces sociétés se soumettront bien à l’examen.
    • À noter : il ne semble pas immédiatement clair si la nouvelle restriction envers les Big Four aura un impact sur cette affaire d’audits.
  • Les sociétés chinoises qui veulent s’introduire en bourse à l’étranger doivent d’abord avoir l’aval du gouvernement. Cela depuis début 2022. Pour ce tour de vis aussi, l’argument avancé par le gendarme boursier était le risque pour la sécurité des données.
Plus d'articles Premium
Plus