Dans l’objectif d’encourager davantage d’investissements venus de l’étranger, la Chine offre désormais la possibilité aux entités étrangères à Pékin et à Shanghai de transférer leur argent de manière libre à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Cette mesure marque une modification significative de la politique économique chinoise.
La Chine s’offre une nouvelle bouée de sauvetage et lève les restrictions sur les flux de capitaux pour les investisseurs étrangers
Pourquoi est-ce important ?
Confrontée à des défis économiques successifs, Pékin met en œuvre toute une série de mesures visant à stimuler l'économie et à générer des apports en capital. Le pays commence à relâcher son contrôle sur les investisseurs étrangers, qui étaient habituellement soumis à des régulations strictes pour le transfert de fonds dans et hors du pays.Dans l’actu : la Chine vise à « attirer des investissements étrangers dans le but d’établir une économie ouverte. »
Cette décision de la Chine survient quelques semaines seulement après que des statistiques officielles ont révélé une chute notable des investissements directs étrangers, ainsi qu’une baisse de la confiance des entrepreneurs, comme l’a noté CNN.
- Dans la zone de libre-échange de Shanghai, les investisseurs étrangers, qu’il s’agisse d’individus ou d’entreprises, seront autorisés à transférer leurs fonds sans restrictions ni délais, comme l’indique un communiqué de presse de l’autorité locale.
- Les seules exigences sont que les fonds soient obtenus légalement et soient destinés à des investissements en Chine.
- Le même jour, Pékin a introduit une mesure analogue, destinée à faciliter les mouvements de capitaux étrangers pour les entreprises.
- Pour inciter à davantage d’investissements, le pays avait déjà pris la décision à la fin d’août de réduire la taxe sur les transactions boursières.
Concluant ?
La grande question est désormais de savoir si cette concession de la part du gouvernement chinois sera suffisante pour stimuler les investissements.
- Le niveau de confiance des entrepreneurs est bas, comme le révèle un sondage de la Chambre de Commerce américaine à Shanghai. Seulement 52 % ont une vision optimiste pour les cinq années à venir, ce qui représente le point le plus bas depuis que cette enquête a été initiée en 1999.
- La Chine a aussi eu à faire face à une période de déflation ces derniers mois, et semble tout juste avoir renversé la tendance. Le taux d’inflation en août n’était que de 0,1 %.
- Plusieurs des grandes entreprises chinoises du secteur immobilier ont également rencontré des difficultés, mettant en évidence une vulnérabilité d’un secteur qui pèse 30% du PIB.
Il convient de noter : ces derniers mois, la Chine a souvent annoncé qu’elle prendrait des mesures pour soutenir l’économie. Toutefois, la plupart de ces initiatives étaient de petite envergure, et les actions concrètes tardaient à se manifester. Le pays, qui fait face à un endettement massif, était en fait incapable de se permettre des mesures de stimulation monétaire de grande ampleur, de type plan de relance.
- En abaissant la taxe sur les transactions boursières fin août et en introduisant les nouvelles mesures de cette semaine, la Chine parait enfin plus loin.
BL
