Des chiens robotiques contrôlés par la pensée par des soldats : ce n’est plus de la science-fiction

On a tous eu un héros à poils de notre enfance : un personnage canin très intelligent et qui obéit au doigt et à l’œil de son maitre pour sauver des gens et défaire les méchants, souvent dans un contexte policier ou militaire. Rintintin, Lassie, et autres Rex, étaient les pendants de fiction de véritables chiens surentrainés, en général dans un contexte policier ou militaire. Mais ceux-ci vont être confrontés à la concurrence de leurs congénères de métal et de circuits. Et ces robodogs ne répondront plus au doigt et à l’œil, mais directement aux impulsions cérébrales.

L’armée australienne a mené une série de tests avec un chien robot accompagnant une patrouille de soldats. Le robot était dirigé par son opérateur à l’aide d’un système mains libres, accompagné d’une interface cerveau-ordinateur alimentée par l’IA et capable de lire les signaux cérébraux.

Kit mains libres pour maître-robodog

La technologie en question est bien sûr sensible ; le site de référence en vulgarisation scientifique IFLscience doit donc se livrer à quelques conjectures pour présenter le fonctionnement de ce système. Le casque, un modèle HoloLens 2, porté par l’opérateur fournit un écran de réalité augmentée avec des carrés blancs clignotants correspondant à des points sur le sol. Si celui-ci se concentre sur un point précis, il peut envoyer un ordre de déplacement vers la zone correspondante à son robot-chien, grâce à un biocapteur lisant les signaux du cortex visuel et les traduisant en commandes concrètes. Une manière de diriger auxiliaire robotique sans utiliser la parole, ni être distrait par une manipulation nécessitant l’usage d’une main, ou de détourner le regard sur un écran. Et donc de garder les mains prêtes à agir, à portée de son arme.

Contrôlés par la pensée, et bientôt armés

Cette technologie en est bien sûr à ses balbutiements. Le robodog ne peut pas encore attaquer une cible ou rapporter un objet suite à la commande mentale de son maitre-chien. Il n’empêche que cela reste hautement perturbant de regarder ces militaires australiens opérer accompagnés d’un robot-chien qui leur obéit d’un seul regard, sans même un geste pour trahir l’intention des soldats.

Et d’autres armées travaillent sur des technologies similaires, comme l’US Army. Nul doute que derrière ce qu’elles veulent bien montrer au public, il y a des programmes visant à augmenter les options possibles pour les robots en pilotage « télépathique ». L’année dernière, lors d’un salon de l’armement, un robot similaire a été présenté équipé d’une arme automatique sur son dos. De quoi faire de l’auxiliaire canin de notre enfance une machine de guerre bien plus dystopique.

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