C’est jour de fête sur les marchés

C’est jour de fête sur les marchés
Sebastian Christoph Gollnow/picture alliance via Getty Images)

Après un mois d’octobre morose, les marchés boursiers sont à la fête en ce début de mois de novembre. Les résultats des entreprises se dégradent, mais il y a de bonnes nouvelles au niveau de l’inflation, et donc des politiques des banques centrales.

Pourquoi est-ce important ?

Les marchés seront guidés par deux grandes tendances ces prochains mois. D'un côté, l'inflation et la politique des banques centrales sur les taux d'intérêt. De l'autre, le risque de récession et son influence sur les résultats des entreprises. Il est bien difficile de dire qui l'emportera.

Dans l’actu : une très belle journée sur les marchés.

  • En particulier pour le Bel 20 qui n’est pas du tout à la fête depuis le début de l’année (-8%). Il progresse de 2,5% ce matin. C’est sa plus belle performance de l’année.
  • Le CAC 40 reprend des couleurs +1,64%, après des semaines difficiles qui ont vu plusieurs chutes fracassantes, notamment du côté d’Alstom (+4,16%) et Sanofi (+0,73%).
  • Le Dax grimpe de 1,5% tandis que l’indice Euronext progresse de 1,27%.
  • L’embellie avait déjà commencé hier soir du côté des marchés américains, avec le S&P 500 qui montait de 1,05% et le Nasdaq 100 de 1,77%.

Inflation

L’essentiel : à quoi doit-on ce début de mois positif ?

  • Le mois d’octobre a été plombé par les taux d’intérêt à long terme, qui rendait soudainement le marché obligataire beaucoup plus attractif, au détriment des actions.
  • Ensuite sont arrivés les résultats des entreprises, qui sans être catastrophiques vont dans la mauvaise direction, avec une exception : les géants de la tech qui nous surprennent toujours.
  • Cette semaine et la semaine dernière, les yeux étaient tournés vers les banques centrales. Tant la BCE que la Fed ont laissé leurs taux inchangés, ce qui était plutôt convenu.
  • La surprise, elle est venue de l’inflation, qui a drastiquement chuté dans la zone euro à 2,9% au mois d’octobre. L’inflation belge est carrément tombée à près de zéro. Aux États-Unis, l’inflation avait fait de la résistance en septembre, mais elle se situe à 3,7%. Dans les deux cas, on sent qu’on est plus très loin de rejoindre l’objectif des 2%.

Récession

Et maintenant : que nous réservent les prochains mois ?

  • Il ne faudrait pas croire que c’est open bar du côté des marchés. L’inflation pourrait faire de la résistance l’année prochaine, avec les prix de l’énergie. En outre, les taux d’intérêt à long terme restent problématiques.
  • Ensuite, bien sûr, c’est le risque de récession, qui ne semble pas écarté pour 2024, aussi bien aux États-Unis qu’en zone euro. Et forcément, en cas de gros ralentissement, cela pèsera sur les résultats des entreprises.
  • Mais dans l’autre sens, une récession pourrait signifier une baisse plus rapide des taux d’intérêt. Pour le moment, le consensus tourne plutôt autour d’une première baisse au début du second semestre 2024.
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