Ce n’est pas tous les jours qu’on peut le signaler : la Belgique est la première de la classe en termes d’écart salarial.

Dans l’actu : les chiffres actualisés de l’OCDE, l’Organisation de coopération et de développement économiques, sur l’écart salarial.

• Dans son rapport publié la semaine dernière, « Agir ensemble pour l’égalité des genres : quelles priorités ? », l’OCDE, qui regroupe les pays industrialisés, montre que les hommes belges gagnent 1,2% de plus que les femmes belges à fonction et situation identiques.
• Cela fait de la Belgique le meilleur élève de la classe des pays industrialisés (11,9%) et de l’UE (10,6%).

• Hier, une étude de la plateforme Jobat estimait que l’écart avait diminué au cours des 5 dernières années : alors qu’une femme gagne en moyenne 3.477 euros (+16,9% en cinq ans), un homme gagnait quant à lui 4.096 euros (+16,4%) brut, en 2022.
• Ce mercredi, la FEB, l’organisation patronale belge, se réjouit du résultat obtenu par la Belgique, mais estime qu’il y a encore des domaines où il faut accorder davantage d’attention aux inégalités de genre.
  • La FEB veut encourager « la participation des filles aux programmes d’études qui offrent de meilleures perspectives d’emploi, tels que les sciences, les technologies, l’ingénierie et les mathématiques. »
  • L’organisation estime également qu’il faudrait aussi réformer les régimes de congé, « pour les faire évoluer vers une prise de congés égale pour les hommes et les femmes. »
  • Enfin, on sait que les femmes sont plus représentées dans le temps partiel, parfois par choix, parfois par contrainte (garde d’enfants). « Il faut continuer à soutenir la pleine participation des femmes au marché du travail et parvenir à une répartition plus équitable du travail rémunéré et non rémunéré entre les hommes et les femmes », ajoute la FEB.

Ailleurs : la Belgique et les classements internationaux.

• Ces derniers mois, notre pays n’a pas été épargné par les classements internationaux, pointant du doigt les manquements de la Vivaldi. Le dernier en date pointe toujours notre déficit budgétaire pour les années 2023 et 2024 comme le pire de l’UE, ce que ne manque pas de relever l’opposition.
• Notre pays est également en tête de la plus grande taxation sur le travail des pays de l’OCDE, avec une situation qui se dégrade, en attendant une éventuelle réforme fiscale.
• Le FMI nous place aussi en tête des dépenses publiques, à égalité avec la France.
• Plus positivement, et pour être de bons comptes, les Belges ont été parmi les plus aidés durant la crise énergétique, et ce, grâce aux aides directes et à l’indexation automatique des salaires. Aujourd’hui, nous payons en moyenne moins que les pays voisins pour notre gaz et notre électricité. Après avoir atteint des records, l’inflation belge est l’une des plus basses de la zone euro.