Avec la reprise des voyages, le manque de capacités de production, le manque de réserves de pétrole, et les tensions géopolitiques, le prix du pétrole devrait continuer à s’envoler, pour atteindre 120 dollars en juin. Mais si le dollar reste fort, la casse devrait rester limitée, et la hausse n’être que de courte durée.
Les prix du pétrole devraient continuer à s’envoler, estime Bank of America dans une note, mardi. Le prix devrait augmenter de 32%, jusqu’à 120 dollars le baril, en juin. Il s’agirait alors de son plus haut prix depuis 2013. Mardi, le prix était à quasi 91 dollars, au plus haut depuis 2014.
La banque voit arriver une période de « normalisation économique », avec moins d’incertitudes quant au virus, car avec de meilleurs traitements et la vaccination, il devient endémique. Dans ce cas de figure, les voyages devraient reprendre de plus belle, et la demande de kérosène s’envoler, et faire augmenter les prix.
Mais à côté des voyages, le manque de capacité de production de réserve, le manque de réserves de pétrole, et encore les tensions géopolitiques (notamment entre la Russie et l’Ukraine) devraient pousser le pétrole à ce prix élevé. Lors de la seconde moitié de l’année, il devrait redescendre à 80 dollars.
Dollar fort
En ce moment, le dollar connait cependant une période de force. Voilà un des éléments qui retient le prix du pétrole, et qui pourrait même empêcher le fait que le baril dépasse les 100 dollars. Pour la Bank of America, citée par Markets Insider, un dollar faible est nécessaire pour que le baril puisse dépasser les 100 dollars.
Et le dollar pourrait devenir plus faible si la Fed, soudainement, annonce des mesures moins fortes qu’attendues, ou si la Chine continue d’assouplir ses politiques monétaires, de manière agressive.
Mais tout compte fait, la Fed devrait bel et bien annoncer des augmentations des taux d’intérêt, pour freiner l’inflation, et le dollar devrait ainsi rester fort. Toute hausse des prix du pétrole devrait donc être de courte durée.