Ces 10 sportifs qui excellent (ou pas) dans plusieurs sports

Parfois, les sportifs ont besoin de changements. Certains mettent un terme à leur carrière pour s’essayer à d’autres sports avec plus ou moins de succès. 

1. Bixente Lizarazu: football et ju-jitsu

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Pour honorer le sacre de la France à la Coupe du monde 2018, on commence avec un ancien champion du monde: Bixente Lizarazu. Ce Basque d’origine commence sa carrière en 1988 à Bordeaux, club où il jouera pendant 8 ans. Il part en 1996 pour un court séjour à Bilbao, avant de rejoindre le grand Bayern Munich, point culminant de sa belle carrière. Pendant sa carrière, il gagne à peu près tout: Coupe du monde et Euro avec la France, championnats, coupes d’Allemagne et Ligue des Champions avec le Bayern.

En 2006, il met un terme à sa carrière de joueur. Pour pouvoir surfer toute la journée sur les vagues du Pays Basque? Non. Le footballeur se lance en fait dans le ju-jitsu brésilien. Et il s’en sort plutôt bien puisqu’il décroche un titre de champion d’Europe (moins de 76 kilos) dans la catégorie des ceintures bleues. Comme quoi défendre ses buts pendant des années, ça aide sur les tatamis. Désormais, le champion du monde se consacre à son activité de consultant pour TF1. 

2. Lev Yachine: football et hockey sur glace

Lev Yachine est une véritable légende du football. Il est, en effet, considéré comme le plus grand gardien de tous les temps. Soviétique, il est le seul et unique portier à avoir remporté le Ballon d’Or, c’était en 1963. On se souvient de lui car il portait une casquette bien spéciale quand il jouait. Durant toute sa carrière de footballeur, il n’a pas quitté le Dynamo Moscou et a disputé trois Coupes du monde avec l’URSS. Mais avant d’être reconnu comme un grand gardien de football, Yachine a du passer par des phases difficiles. 

Car quand il arrive au Dynamo Moscou en 1950, la place de gardien est prise par Alexei Khomich. Comme il est sûr de ne pas avoir de temps de jeu, il décide d’intégrer l’équipe de hockey sur glace du Dynamo. Là, c’est la révélation: Yachine joue dans les cages et ne laisse rien passer. En 1953, il remporte d’ailleurs la Coupe d’URSS de hockey. Après ce titre, Yachine revient sur le rectangle vert pour ne plus jamais le quitter et il enchaînera les titres: 5 championnats d’URSS, une médaille d’or aux Jeux olympiques et un championnat d’Europe. 

3. Robert Lee Hayes: athlétisme et football américain

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Contrairement aux sportifs cités ci-dessus, Robert Lee Hayes, plus communément appelé Bob Hayes, a pratiqué deux sports complémentaires. Cet athlète américain a passé la première partie de sa carrière sur les pistes d’athlétisme où il dominait ses adversaires. Spécialiste du sprint, il ne goûte pas une fois à la défaite entre 1962 et 1964 alors qu’il dispute pas moins de 54 courses. Il parvient même à établir un record du monde en passant sous la barre des 10 secondes, ce qui était rarissime à l’époque. Il remporte également une médaille d’or olympique au Japon en remportant le relais 4×100 avec l’équipe américaine. 

Après avoir écrasé la concurrence, Bob Hayes se lance dans le football américain. Un bon choix, car courir vite est une qualité non négligeable dans cette discipline. Et ça paye puisqu’il gagne le Super Bowl en 1971 avec les Dallas Cowboys. Aucun sportif n’avait réussi l’exploit de claquer un record du monde du 100 mètres et de gagner un Super Bowl. Il a bien mérité sa place dans le Pro Football Hall of Fame

4. Fabien Barthez: football et sport automobile 

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Encore un champion du monde français. Cette fois-ci, on parle de Fabien Barthez, le fameux gardien français qui a marqué les années 90 et le début des années 2000. Champion du monde en 98, champion d’Europe en 2000 avec la France, ce Marseillais a également un incroyable palmarès avec ses différents clubs. 

Mais en plus d’être mordu de foot, Barthez a une passion: les voitures. Il se lance alors dans le sport automobile, après avoir mis un terme à sa carrière en 2007. Il commence la compétition lors du Porsche Carrera Cup France en 2008. À partir de 2012, il participe au championnat de France et remporte sa première course la même année à Navarre. Après plusieurs autres victoires, il participe aux 24h du Mans, au volant d’une Ferrari. Puisqu’il a aimé l’expérience, il monte une équipe d’endurance en janvier 2016 avec laquelle Barthez participera une nouvelle fois aux 24h du Mans. Aujourd’hui, on risque encore de le voir au volant d’une grosse cylindrée sur les circuits français. 

5. Michael Jordan: basket et baseball

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Qu’est-il passé par la tête de Michael Jordan au début des années 90? À l’époque, il est le maitre incontesté de sa franchise (les Chicago Bulls), de sa ligue (la NBA) et de son sport (le basket). Pourtant, il décide de mettre sa carrière entre parenthèses à la fin de la saison 1992-1993, en invoquant une baisse de motivation. En 1994, Jordan surprend le monde entier en annonçant sa signature chez les White Sox de Chicago, un club de ligue mineur de baseball. Il justifie sa décision en expliquant que son père, assassiné quelques mois plus tôt, avait toujours rêvé que son fils devienne joueur de baseball. 

Jordan bourlingue de club en club pendant un peu plus d’un an, mais il doit se rendre à l’évidence: il n’a pas le même talent qu’au basket. Il arrête donc cette expérience en 1995. Que fera-t-il par la suite? Il retournera aux Bulls. Chicago ne gagnera pas le championnat cette année-là. Mais vexé, Jordan et sa bande écraseront toute la concurrence lors des trois années suivantes en alignant trois titres consécutifs. C’est certain, Jordan était fait pour jouer au basket, pas au baseball. 

6. Rebecca Romero: aviron et cyclisme sur piste

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Après des années à se muscler les cuisses sur son aviron, la Britannique Rebecca Romero avait le choix niveau reconversion. Surtout qu’en tant que rameuse, Romero a mis tout le monde d’accord. Elle remporte, en effet, la médaille d’argent aux Jeux olympiques d‘Athènes en 2004 et remporte les championnats du monde l’année suivante au Japon. 

Malheureusement, le championne souffre de douleurs au dos. Elle doit donc trouver un autre sport qui lui permettra de briller. Elle choisit le vélo. Mais pas le cyclisme sur route: comme une bonne Britannique, elle opte pour la piste. Visiblement, la piste coule dans ses veines puisque seulement deux ans après sa reconversion, elle est sacrée championne du monde de poursuite individuelle. Elle remet ça lors des Jeux olympiques de Pékin, où elle rafle la médaille d’or dans la même discipline. Elle n’aurait pu choisir meilleure reconversion. 

8. Jim Thorpe: football américain, baseball, basket et athlétisme

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Ici, on ne parle pas d’un sportif mais d’un véritable athlète. Jim Thorpe est d’ailleurs considéré comme le plus grand athlète du 20ème siècle, et à juste titre. Jamais un sportif n’avait été aussi polyvalent. En fait, il est difficile de déterminer avec quel sport Thorpe a commencé sa carrière. En tout cas, ses talents pour l’athlétisme se remarquent dès l’école secondaire où il claque un saut à 1,75 mètre de hauteur. Ses premiers résultats officiels en athlétisme datent de 1907. Mais en parallèle, il joue également au football américain, au baseball et à la crosse. 

En 1911, ses talents pour le football américain sont remarqués puisqu’il peut jouer absolument à toutes les places. C’est bien simple, il amène son équipe des Indians de Carlisle aux sommets en écrasant toutes les autres équipes de la ligue. Le foot américain restera le sport favori de Thorpe, mais il s’entraine tout de même pour l’athlétisme. En 1912, il se prépare pour les Jeux olympiques qui se déroulent en Suède. Il s’entraine pour (presque) toutes les disciplines: le saut en longueur, la course de haies, le lancer du poids, le saut à la perche, le lancer du javelot, le disque et le marteau. 

Cela tombe bien car, lors de ces JO, deux nouvelles disciplines sont ajoutées: le pentathlon et le décathlon. Comme Thorpe avait constitué à lui-seul l’équipe d’athlétisme de son école, il décide de s’inscrire aux deux épreuves, sûr de sa polyvalence. Choix payant puisqu’il remporte les deux épreuves haut la main. 

Après cet exploit, il se lance dans le baseball en 1913 avec les Giants de New York. Il bourlingue dans plusieurs clubs différents et raccroche la batte en 1922. Après sa mort en 1953, on apprendre que Thorpe avait également joué au basket. Jamais un sportif n’avait été aussi polyvalent, jamais. 

9. Lolo Jones: athlétisme et bobsleigh

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Sur le papier, l’athlétisme et le bobsleigh n’ont absolument rien en commun. Et pourtant, c’est la carrière que Lolo Jones a choisie. Sur les pistes d’athlétisme, Lolo Jones excelle dans le 100 mètres haies. En 2008, quelques mois avant les Jeux olympiques, elle remporte les championnats des États-Unis, en battant son propre record personnel en demi-finale. On se dit qu’elle est LA grande candidate à la médaille d’or à Pékin. Malheureusement, elle heurte la dernière haie alors qu’elle était en tête et laisse échapper la victoire. Elle gagnera d’autres titres nationaux et mondiaux, mais en salle cette fois. 

Sans mettre un terme à sa carrière d’athlète, elle décide de se mettre au bobsleigh, contre toute attente. Elle se prépare alors à la Coupe du monde de la discipline, avec sa compatriote Jazmine Fenlator. Le duo décroche la deuxième place de la compétition. Lolo persévère donc et finira par rapporter l’or aux championnats du monde de Saint-Moritz en 2013. Comme quoi, l’athlétisme n’empêche pas le bobsleigh. 

10. Usain Bolt: athlétisme et football

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A-t-on vraiment besoin de présenter Usain Bolt, le plus grand sprinteur de tous les temps? On peut simplement citer son palmarès: 8 médailles d’or aux Jeux olympiques (100 mètres, 200 mètres, 4×100 mètres), 11 médailles d’or aux championnats du monde, et surtout trois records du monde en 100 mètres, 200 mètres et au relais 4×100 mètres. 

Pendant sa carrière de sprinteur, Bolt n’a jamais caché sa passion pour le football et surtout pour Manchester United. Alors, « la Foudre » envisage très sérieusement de se mettre au ballon rond. Il participe à des entrainements avec des équipes professionnelles comme le Borussia Dortmund, par exemple. Malheureusement, le club allemand ne lui offre pas de contrat au terme de ces séances. Mais par contre, il semblerait que Bolt ait trouvé un club professionnel capable de le faire jouer: les Central Coast Mariners, club de première division australienne. Le club lui a, en effet, proposé une période d’essai de six semaines avec un contrat à la clé. Après ses stages à Dortmund et dans le club norvégien de Strømsgodset, Bolt a peut-être des chances de vraiment devenir professionnel à 31 ans.

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