Dans l’actualité : la croissance effrénée de ce qu’on appelle les G7 contraste fortement avec celle des 493 autres membres du S&P 500, qui regroupe les 500 plus grandes entreprises américaines. Au point que l’économiste Torsten Slok (Apollo) craint une bulle technologique.

Les arbres poussent-ils jusqu’au ciel ?

Zoom sur la question : le magazine allemand Focus a rassemblé une série de chiffres impressionnants sur le géant technologique américain.

• Apple : avec une capitalisation boursière ayant atteint 3.000 milliards de dollars et une hausse du cours de l’action de 1.400 % sous la direction de Tim Cook, Apple domine le S&P7 depuis des années. Avec un trésor de guerre de 143,5 milliards de dollars, Apple est en position de force, y compris pour d’éventuelles acquisitions.
• Microsoft : avec une augmentation de valeur de plus de 900 % depuis l’entrée en fonction du CEO Satya Nadella en 2014, et une valeur actuelle d’environ 377 dollars par action, Microsoft incarne également la force du S&P7.
  • L’investissement dans OpenAI en 2019 signifie que l’entreprise d’IA est désormais parfaitement intégrée au groupe Microsoft.
• Alphabet : cette société mère de Google a enregistré une hausse de son bénéfice de plus de 40 %, à près de 20 milliards de dollars, renforçant ainsi sa position dans le S&P7.
• Alphabet présente des marges nettes de plus de 20 %. Son chiffre d’affaires a été multiplié par plus de cinq en dix ans, et ses bénéfices par près de six.
• Amazon : Le chiffre d’affaires d’Amazon de 514 milliards de dollars en 2022 illustre son rôle dominant au sein du S&P7.
  • En 2022, Amazon a réalisé un chiffre d’affaires de 514 milliards de dollars. À titre de comparaison, cela représente près de 75 % du chiffre d’affaires total du commerce de détail allemand.
• Nvidia : Après une chute provisoire du cours de l’action en 2022, le cours de l’action Nvidia a presque triplé depuis le début de l’année.
• Leader de l’IA et des semi-conducteurs avec un bénéfice de 9,8 milliards de dollars, Nvidia met en évidence le potentiel du S&P7.

Le gagnant rafle tout

 Zoom arrière : le S&P7, dont les valorisations rappellent la bulle technologique de mars 2000, indique une divergence continue avec le S&P493.

• Leur domination est encore renforcée par l’essor de l’intelligence artificielle.
• Le S&P7 constitue une forteresse quasi inattaquable dans le monde de la technologie.

Résumé : la divergence entre le S&P7 et le S&P493 se poursuit. L’économiste Torsten Slok pense que les limites de la croissance sont en vue.

• Les investisseurs qui achètent aujourd’hui le S&P500 (500 des plus grandes sociétés cotées sur les bourses américaines telles que le New York Stock Exchange (NYSE) et le NASDAQ) achètent sept sociétés qui se sont déjà appréciées de 80 % cette année et dont le ratio cours-bénéfice moyen est supérieur à 50.
• En fait, les valorisations du S&P7 commencent à ressembler à celles de la bulle technologique de mars 2000.

(JM)