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Un budget d’urgence approuvé, mais tout le monde espère un nouveau gouvernement avant Noël

Un budget d’urgence approuvé, mais tout le monde espère un nouveau gouvernement avant Noël
Getty Images

Lundi soir, le gouvernement démissionnaire a approuvé le budget d’urgence. Ce dernier entrera en vigueur si aucun gouvernement n’est formé après le Nouvel An. La classe politique espère toutefois secrètement que ce budget temporaire sera rapidement remplacé par un budget complet. Idéalement, un gouvernement serait en place pour Noël.


Principaux renseignements

  • Le gouvernement démissionnaire ne s’attend pas à ce qu’un nouveau gouvernement adopte un budget complet avant la fin de l’année.
  • Le budget sera à nouveau discuté mercredi, mais il ne sera pas poussé à son adoption immédiate.
  • Tôt ou tard, un consensus devra être trouvé si la coalition Arizona veut réussir. La date limite semble fixée autour de Noël.

Dans l’actualité : Le budget d’urgence est approuvé sans problème.

  • Alexia Bertrand (Open Vld), secrétaire d’État au Budget démissionnaire, s’est dite satisfaite lundi soir à l’issue de la réunion du kern. Elle a annoncé que le gouvernement avait trouvé un accord sur le budget d’urgence. Dès le 1er janvier, des crédits provisoires seront mis en place : le gouvernement en affaires courantes ne pourra alors pas dépenser plus que le budget de l’année précédente, avec une indexation.
  • Bertrand a indiqué sur les réseaux sociaux qu’il est « très peu probable qu’un nouveau gouvernement vote un budget 2025 avant la fin de l’année », justifiant ainsi la nécessité de préparer un budget d’urgence. Les partis de la coalition Vivaldi se sont entendus pour travailler par tranches de trois mois. Un premier budget est ainsi prévu jusqu’au prochain contrôle budgétaire en mars. Si le formateur Bart De Wever (N-VA) parvient à former un gouvernement et à faire approuver un budget avant cette date, le budget d’urgence sera immédiatement remplacé.
  • Bertrand s’est dite « heureuse » de cette solution. « Cela garantit le fonctionnement de l’administration à partir du 1er janvier », a-t-elle déclaré.
  • Toutefois, le budget pour l’INAMI (Institut national d’assurance maladie-invalidité) n’a pas été approuvé : Open Vld souhaite que les partis d’Arizona déterminent ce budget pour le secteur des soins de santé. Bertrand a annoncé attendre deux semaines.

Mercredi sera crucial

À suivre : Les négociations d’Arizona se poursuivent calmement.

  • Ces derniers jours, des retours positifs ont émergé des négociateurs. Des sujets moins sensibles, comme la migration et l’énergie, ont permis d’apaiser les débats. La super-note de Bart De Wever, qui oppose Vooruit au MR, a été temporairement mise de côté.
  • Mercredi s’annonce toutefois comme un jour décisif : les thèmes socio-économiques, tels que le marché du travail, les pensions et la fiscalité, reviendront sur la table. Vooruit plaide pour une plus grande contribution des grandes fortunes, tandis que le MR rejette toute nouvelle taxe, en particulier sur les entreprises.
  • Cependant, De Wever ne devrait pas s’attarder sur ces réformes majeures qu’il souhaite faire adopter. « Jeudi, la défense sera au programme. L’intention ne semble pas de pousser fortement pour l’instant », confie un négociateur à De Morgen. L’objectif est de maintenir une atmosphère positive.
  • Bien que personne n’ose plus annoncer de date limite, les regards se tournent tout de même vers Noël. Initialement, la Saint-Nicolas était visée comme échéance, afin de laisser suffisamment de temps pour faire approuver un budget par le Parlement. Mais la mise en place du budget d’urgence et l’absence d’attente d’un budget définitif pour le début de l’année ont repoussé la date limite.

Vers un retour d’Open Vld ?

À observer : Que se passera-t-il en cas d’échec ?

  • Pour l’instant, le climat reste serein. Mais après les discussions de mercredi sur les questions socio-économiques, il faudra bien aborder à nouveau la question budgétaire. La Commission européenne attend toujours un plan concret de la Belgique pour résorber son déficit budgétaire. Dans le passé, les négociations ont déjà échoué à deux reprises sur ce point :
    • En août, le MR avait rejeté la super-note de De Wever, qu’il jugeait trop orientée à gauche. Maxime Prévot (Les Engagés) avait été envoyé comme médiateur pendant une semaine. De Wever avait ajusté sa position avant de reprendre les discussions.
    • Début novembre, le président de Vooruit, Conner Rousseau, estimait quant à lui que le texte ne contenait pas assez de promesses pour la gauche. De Wever avait de nouveau ajusté son approche, laissant entrevoir des « ouvertures », selon Rousseau. Vooruit était alors revenu à la table des négociations. Cependant, les divergences entre le MR et Vooruit subsistent.
  • Cette prudence s’explique par la nécessité pour De Wever d’éviter un troisième échec des pourparlers. Un tel scénario relancerait inévitablement la question d’un éventuel retour d’Open Vld pour remplacer Vooruit. Georges-Louis Bouchez, président du MR, plaide en ce sens depuis un moment. Open Vld affirme ne pas être intéressé, et De Wever privilégie également une coalition plus large avec une majorité flamande.
  • Le 10 décembre, Bart De Wever doit présenter un nouveau rapport au roi. Son mandat sera probablement à nouveau prolongé.
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