Bpost s’effondre en bourse face à l’expansion du scandale

L’action de Bpost a chuté de 12 à 20 % à l’ouverture de la bourse à Bruxelles. Cela s’explique par le fait que Bpost a retiré ses prévisions de bénéfices pour 2023. Des enquêtes internes ont révélé de possibles tricheries.

À la une : Bpost était déjà sous le feu des critiques pour une probable manipulation des prix dans le cadre du contrat de distribution de journaux et a annoncé hier soir que d’autres contrats publics pourraient également faire l’objet de pratiques illégales.

Le chiffre : L’entreprise parle d’un impact possible de 25 à 50 millions d’euros. La ministre compétente Petra De Sutter (Verts) a déjà précisé que si les malversations sont confirmées, que l’État a payé de trop, il y aura un recouvrement des sommes impliquées.

Réaction du marché boursier : l’action a immédiatement chuté de 12 % pour atteindre désormais une perte de 20 %, à environ 4,4 euros l’action.

  • L’abandon des perspectives financières pour l’année en cours inquiète manifestement les investisseurs, qui craignent en outre que d’autres cadavres ne sortent du placard.
  • Bpost compte environ 200 millions d’actions en circulation. Si la perte de valeur se maintient, cela signifie que 200 millions d’euros de valeur boursière sont partis en fumée.

À noter : Le principal actionnaire de Bpost est l’État fédéral. Le gouvernement a donc trois casquettes dans cette affaire, puisque l’État est à la fois actionnaire majoritaire (51 %), client et régulateur de Bpost.

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