Le Premier ministre britannique Boris Johnson devait présenter ce mardi un plan visant à sortir le pays de la crise économique provoquée par l’épidémie. Il s’est engagé à opérer les ‘changements les plus radicaux jamais réalisés depuis la Seconde Guerre mondiale’, les nouvelles mesures s’appuyant principalement sur des promesses électorales faites avant la pandémie.
Le Premier ministre britannique avait déjà abordé la question d’une ‘révolution dans le secteur de la construction’ pour sortir la Grande-Bretagne de la récession. C’est donc ce matin, dans la ville de Dudley, qu’il avait prévu de détailler les modalités de son plan.
‘Une approche similaire à celle de Roosevelt’
Le discours du Premier ministre fut néanmoins relégué au second plan dans un premier temps. En cause, la ville de Leicester, à quelques dizaines de kilomètres seulement de l’endroit où Boris Johnson était censé présenter son plan, qui a dû à nouveau être placée en quarantaine.
En amont de son discours, Boris Johnson avait qualifié son plan d’‘approche similaire à celle de Franklin D. Roosevelt dans les années 1930’, faisant référence à la série de réformes et de programmes que le gouvernement américain avait mise en place en 1930, pour surmonter la Grande Dépression.
Lors de son discours, il a annoncé une série de réformes de l’aménagement du territoire et de travaux d’infrastructures. Le Premier ministre n’a pas communiqué beaucoup de détails. Il a toutefois souligné, à plusieurs reprises, que la Grande-Bretagne allait ‘construire, construire, construire’ pour sortir de la crise.
Plans existants
Quelques heures après son discours, il a dévoilé les détails dans un communiqué de presse. Dans le document, on peut lire que le Premier ministre prévoit d’établir un programme de construction de logements abordables sur 8 ans et dont la valeur sera estimée à 12 milliards de livres, soit 13,1 milliards d’euros.
Ces mesures seront observées avec une ‘flexibilité totale’ quant à l’utilisation des bâtiments, qui pourront par exemple devenir un commerce de détail ou un immeuble résidentiel. Dans le communiqué, il est également précisé que les entrepreneurs n’auront plus à introduire des demandes complexes pour convertir des bâtiments vacants en logements. Boris Johnson a également promis de faire passer les grands projets d’infrastructure du pays à la vitesse supérieure.
Lors d’une déclaration faite au Financial Times, le ministre britannique des Finances a déclaré que les mesures de Boris Johnson avaient principalement été prises dans le but de surmonter la crise engendrée par la pandémie.
Après sa victoire électorale en décembre dernier, M. Johnson avait déjà promis d’investir massivement dans les hôpitaux, les chemins de fer et les grandes routes. Par cette approche, il récompense la classe ouvrière du nord de l’Angleterre, qui constitue une grande partie de son électorat.