« Une consommation raisonnable d’alcool allonge l’espérance de vie », avance Stanton Peele, psychologue et auteur américain, qui a étudié les conséquences de la consommation d’alcool sur la santé. Selon lui, on peut énumérer des dizaines de preuves scientifiques qui établissent un lien évident entre la consommation d’alcool et une bonne santé, mais les autorités continuent encore à condamner la consommation de boissons alcoolisées.
« Les autorités sanitaires américaines enterrent de toutes les manières possibles des preuves accablantes que l’abstinence d’alcool est une des causes de maladies cardiaques et des décès prématurés », fait remarquer Stanton Peele. « Le public a le droit d’être informé du fait que la consommation d’alcool a une influence positive sur l’espérance de vie de la plupart d’entre nous ».
« Cette relation positive reste valable même quand la consommation dépasse les limites conseillées. Des organismes de santé comme les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies des Etats-Unis) et le Department of Health and Human Services (Département américain de la Santé et des Services sociaux) reconnaissent même actuellement les avantages d’une consommation modérée d’alcool, mais chaque annonce dans ce sens est noyée sous un flot de réactions opposées et de critiques ».
« La dissimulation de l’effet favorable de l’alcool sur la santé cardiovasculaire fait partie de la politique systématique de l’établissement public de santé américain », ajoute Stanton Peele. « Cependant les preuves scientifiques « solides » ne peuvent pas être déniées ».
Le psychologue fait référence notamment à des études comparatives entre les populations des Etats-Unis et de Grande-Bretagne. Tout comme dans un certain nombre de pays européens, le consommateur britannique boit en effet plus d’alcool que le consommateur américain, mais court statistiquement moins de risques d’être victime de diabètes, de cancers ou d’affections cardiovasculaires.
« D’analyses issues de toute une série d’études, on peut conclure qu’une consommation quotidienne d’alcool d’un à deux verres pour les femmes et de deux à quatre pour les hommes a un effet disproportionnel sur la mortalité », précise Stanton Peele. « En outre, il est démontré qu’une consommation modérée d’alcool favorise chez les sujets âgés un maintien des capacités cognitives ».
Selon Peele, l’alcool est une combinaison « heureuse » de facteurs qui peut vraiment allier l’utile à l’agréable. « Chacun a évidemment le droit de refuser de boire de l’alcool, mais on doit clairement faire savoir que la consommation de boissons alcoolisées peut présenter un certain nombre d’avantages sur le plan de la santé », affirme-t-il.
« La santé de l’homme est influencée par toute une série de facteurs. Beaucoup d’entre nous ne pratiquent pas d’activités physiques comme il se devrait ou ne se soumettent pas à un régime alimentaire idéal, mais cependant beaucoup de personnes bénéficient d’une longévité appréciable. Boire de l’alcool est un des facteurs qui jouent un rôle sur ce plan », ajoute le psychologue américain.
« Une consommation excessive d’alcool peut être nocive, mais boire modérément peut influencer favorablement la santé. Cette information ne peut pas être dissimulée au grand public par les défenseurs de la santé publique. Je ne me souviens pas de l’un d’entre eux qui ne boit pas », conclut Stanton Peele.