Bitcoins et biens immobiliers, les appâts de criminels bien organisés sévissant (aussi) en Belgique

La police judiciaire fédérale d’Anvers a pu arrêter deux membres d’un gang spécialisé dans les pratiques frauduleuses impliquant, entre autres, du bitcoin. Les criminels avaient jeté leur dévolu sur les propriétaires qui vendent leurs biens immobiliers. Malgré ces arrestations, l’organisation criminelle reste active. La police exhorte les gens à redoubler de prudence car les pertes se comptent par dizaines de millions d’euros.

Le parquet d’Anvers a indiqué mardi que l’organisation criminelle était « structurée au niveau européen ». Le 5 octobre, la police avait arrêté deux hommes impliqués dans un système de fraude. Trois arrestations ont également été effectuées aux Pays-Bas. « L’action a été menée dans le cadre d’une enquête judiciaire en cours sur une organisation criminelle active à l’échelle européenne engagée dans de la fraude au bitcoin », a déclaré le parquet.

« Affaire lucrative »

Niveau mode opératoire, les criminels contactent leurs victimes potentielles via des plateformes en ligne où des biens immobiliers plus luxueux que la moyenne sont à vendre. « Un rendez-vous physique est pris dans une ville d’un pays autre que celui d’origine de la victime. Cela inclut Amsterdam, Maastricht, Bruxelles, Paris, Barcelone ou Milan », a souligné le parquet.

Une fois que les fraudeurs peuvent convaincre leur victime de se rendre à la destination de leur choix, ils proposent alors sur place une « affaire lucrative » supplémentaire. Par exemple, ils demandent si leur victime peut échanger des coupures d’argent contre de petites coupures. Ou de l’or contre de l’argent ou des cryptomonnaies contre de l’argent. Ils tentent de convaincre leurs victimes en leur promettant une commission de 10 à 15%.

Astuce d’échange

« Si la victime mord, une astuce d’échange est effectuée dans laquelle la victime perd son argent, et se retrouve avec de la fausse monnaie », a indiqué le parquet. Selon la police, le gang aurait ainsi volé des dizaines de millions d’euros par an.

Le parquet souligne que malgré les arrestations en Belgique et aux Pays-Bas, l’organisation criminelle sévit toujours. « Pour le moment, des victimes potentielles sont toujours approchées et il y a encore des victimes », prévient la police. 

Et d’ajouter: « N’acceptez jamais un rendez-vous à l’étranger, n’acceptez pas d’accord parallèle en espèces, en cryptomonnaies ou autres, indiquez que vous souhaitez uniquement effectuer des transactions par les canaux normaux et qu’une commission prédéterminée de 10 à 15% est trop belle pour être vraie ».

Plus