Dégel en cours à Wall Street : c’est au tour de Birkenstock de déposer un dossier pour entrer en bourse

Dégel en cours à Wall Street : c’est au tour de Birkenstock de déposer un dossier pour entrer en bourse
La célèbre statue de taureau de Wall Street et des sandales Birkenstock. Jeffrey Greenberg/Universal Images Group via Getty Images, Nicolas Economou/NurPhoto via Getty Images)

Ce mardi, la société allemande Birkenstock a déposé son dossier en vue d’une introduction à la Bourse de New York. D’autres IPO ont récemment été soumises à Wall Street, signe que les perspectives économiques sont (un peu) moins sombres qu’avant.

Dans l’actu : Birkenstock va entrer en bourse.

  • Selon un document publié sur le site du régulateur boursier américain (la SEC), Birkenstock a officiellement déposé son dossier d’introduction en bourse.
  • À près de 250 ans, le fabricant de sandales semble en pleine forme.

Des sandales de nouveau à la mode

Les détails : vers une valorisation à 8 milliards.

  • À l’heure actuelle, Birkenstock n’indique pas officiellement la valorisation qu’il vise. Toutefois, les médias américains spécialisés dans la finance s’entendent pour dire que l’objectif se situe aux alentours des 8 milliards de dollars.
    • On ne sait pour l’instant pas non plus combien d’actions la société allemande souhaite proposer aux investisseurs.
  • A priori, le fait d’avoir déposé son dossier mardi permettrait à Birkenstock d’entrer en bourse dès le début du mois d’octobre, indique le Financial Times.

Les explications : une entreprise en pleine santé.

  • Dans une note jointe à la demande, le CEO de l’entreprise, Olivier Reichert, loue la cure de jouvence que s’est récemment offerte Birkenstock, fondée en 1774.
    • « Nous nous considérons comme la plus ancienne start-up au monde », écrit-il. « Nous sommes une marque soutenue par une tradition familiale d’un quart de millénaire avec la résilience, la pertinence intemporelle et la crédibilité d’une entreprise multigénérationnelle. »
    • « Pourtant, malgré cet héritage, Birkenstock reste animé par une énergie juvénile, avec toute la fraîcheur et la polyvalence créative d’une start-up inspirée de la Silicon Valley », ajoute Reichert. « Nous avons conservé l’esprit original de nos ancêtres qui ont jeté les bases d’une entreprise mondiale plus pertinente que jamais. »
  • En se lançant dans la sandale en 1963 après près de deux siècles à fabriquer des semelles, Birkenstock a rapidement séduit la jeunesse occidentale. Mais après deux décennies de succès, la marque a perdu de son allant, jusqu’à en devenir has been.
  • Depuis quelques années, une campagne marketing audacieuse a permis à ses sandales de retrouver leur popularité. Une seconde jeunesse symbolisée par leur apparition aux pieds de Barbie, dans le film éponyme sorti cet été.
  • Dans son dossier, Birkenstock rappelle les jolis chiffres de sa dernière année fiscale, clôturée fin septembre 2022 :
    • Un chiffre d’affaires de 1,24 milliard d’euros.
      • Il a quadruplé en huit ans et il devrait encore augmenter cette année, une hausse de près de 19% ayant été enregistrée au cours du semestre clos le 31 mars dernier.
    • Un bénéfice net de 187 millions d’euros.
      • Il devrait quant à lui chuter, en raison d’une forte augmentation des dépenses d’exploitation.

La liste s’allonge

Le contexte : dégel à Wall Street.

  • Avant cette introduction en bourse, la cure de jouvence de Birkenstock avait été consacrée en 2021 par l’acquisition d’une majorité de ses parts par L Catterton, l’entreprise franco-américaine de capital-investissement liée à LVMH.
  • Outre le fabricant de sandales, L Catterton a fait entrer en bourse une autre de ses entreprises cet été, avec l’arrivée du détaillant de produits de beauté en ligne Oddity Tech sur le Nasdaq.
  • Plus largement, on observe un dégel des marchés boursiers américains.
    • Au début du mois, on a appris que la société britannique de microprocesseurs Arm visait une valorisation de plus de 52 milliards de dollars pour sa future entrée en bourse à New York. Les attentes sont peut-être démesurées, mais cela devrait tout de même constituer la plus grosse IPO de l’année. Et même depuis novembre 2021.
    • Il y a quelques jours, cela a été au tour de la société américaine de livraison de courses Instacart de déposer son dossier auprès de la SEC. Elle compte lever entre 8,6 et 9,2 milliards de dollars.
    • À cela s’ajoute l’imminente IPO de la société de marketing Klaviyo, qui vise les 8,4 milliards de dollars de valorisation.

On pourrait encore en citer d’autres : aux USA, il y a déjà eu quasiment plus du double d’IPO cette année par rapport en 2022, selon les données de Dealogic citées par Reuters. Après un début d’année difficile causé par de sombres perspectives économiques, l’heure semble bel et bien à la reprise sur les marchés boursiers américains. Bien que certains, comme le patron de JPMorgan, continuent de mettre en garde que l’avenir ne sera pas rose du tout.

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