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Hier Binance, aujourd’hui Coinbase : quelle sera la prochaine plateforme de cryptomonnaies à tomber entre les griffes de la SEC ?

Hier Binance, aujourd’hui Coinbase : quelle sera la prochaine plateforme de cryptomonnaies à tomber entre les griffes de la SEC ?
Le CEO de Coinbase Brian Armstrong. (Steven Ferdman/Getty Images)

Après la plus grande plateforme de cryptomonnaies au monde, Binance, c’est au tour de Coinbase de tomber dans le collimateur du gendarme boursier américain pour ses pratiques douteuses.

Pourquoi est-ce important ?

Les actions entreprises par la SEC à l'encontre des plateformes de cryptomonnaies ont des répercussions significatives sur le cours des cryptos. Les investisseurs sont confrontés à une incertitude croissante quant à la stabilité et à la légalité de ces plateformes, ce qui entraîne une baisse de la confiance et une vente massive d'actifs numériques.

Dans l’actu : La Securities and Exchange Commission (SEC) a poursuivi en justice la plateforme d’échange de cryptomonnaies Coinbase devant un tribunal fédéral de New York mardi matin.

  • La SEC accuse Coinbase d’exercer ses activités de courtier et de plateforme d’échange de cryptos sans enregistrement.
  • Elle exige que Coinbase soit interdite de façon permanente de poursuivre ses activités.
  • Les conséquences de cette annonce ne se sont pas fait attendre : l’action Coinbase a plongé de façon vertigineuse de 22% lors des transactions matinales précédant l’ouverture du marché.

Le détail : Quelles sont les allégations de la SEC ?

  • La SEC déploie ses arguments en affirmant que les programmes phares de Coinbase, tels que Prime et le service Wallet, trébuchent sur les lois sur les valeurs mobilières.
  • Selon le régulateur, l’entreprise « a pendant des années défait les structures réglementaires et évité les exigences en matière de divulgation » du droit des valeurs mobilières américain.
    • « Nous alléguons que Coinbase, bien qu’étant soumise aux lois sur les valeurs mobilières, a mélangé et a illégalement proposé des fonctions d’échange, de courtier et de chambre de compensation », a déclaré le président de la SEC, Gary Gensler, dans un communiqué relayé par CNBC.
  • La SEC affirme qu’au moins 13 actifs de cryptomonnaies disponibles pour les clients de Coinbase étaient considérés comme des « titres de cryptomonnaies » par le régulateur.
    • Ces actifs comprennent le jeton SOL de Solana, le jeton de Cardano et le jeton Filecoin de Protocol Labs.
  • La SEC juge en outre cinq « actifs de mise en jeu » comme des valeurs mobilières selon sa vision intransigeante de la loi.

Une image de marque qui se retourne contre elle

À noter : Cette action de la SEC était anticipée depuis plusieurs mois, bien qu’on en ignorait le contenu.

  • Le combat contre Coinbase ne date pas d’hier : la plateforme avait déjà reçu un avis Wells du régulateur au début de l’année, une lettre notifiant à une entreprise qu’une action de la SEC est en cours.
  • Coinbase, armé de son arsenal de communication, s’était déjà engagé dans une lutte avec le régulateur, se préparant à d’éventuelles représailles par des campagnes publicitaires et une médiatisation réfléchie.
    • La société peut s’appuyer sur son empreinte qui se veut sophistiquée, se hissant en première ligne depuis des années en tant qu’alternative sécurisée et régulée par rapport aux autres plateformes d’échange.
    • L’ironie du sort : cette renommée tant vantée s’est retournée contre Coinbase dans les arguments féroces de la SEC. Les régulateurs déclarent que Coinbase courtise avec ardeur de nouveaux clients, soulignant qu’elle « dilapide des centaines de millions de dollars chaque année en opérations de marketing et de vente pour conserver et attirer de nouveaux investisseurs. »

Conclusion : Après les secousses qui ont ébranlé Binance et Coinbase, on se demande avec appréhension quelle sera la prochaine grande plateforme cryptomonnaie à chuter demain. La confiance en ces acteurs majeurs est-elle encore justifiée ? Les conséquences se font d’ores et déjà sentir, avec une dégringolade des cours des cryptomonnaies, telles que le Bitcoin (-3,97%) et l’Ethereum (-2,76%), qui payent le prix fort de ces agitations.

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