Bientôt des chiens-robots pour garder la frontière entre les USA et le Mexique

La transformation de la frontière entre les États-Unis et le Mexique en véritable ligne fortifiée faisait partie des grandes promesses de Donald Trump, mais la défaite du candidat républicain aux présidentielles de l’année dernière n’a pas forcément enterré tous les projets de contrôle renforcé dans la région. Avec des solutions en plus en plus technologiques.

Le ministère de la Sécurité intérieure (Department of Homeland Security, DHS) a publié cette semaine de nouveaux détails sur les essais de robots quadrupèdes à la frontière sud. Les machines sont testées dans une variété de rôles axés sur la surveillance et, bien que le DHS n’ait pas communiqué de calendrier pour un déploiement complet, il affirme que les essais ont été « réussis » et que le travail avec les machines va se poursuivre rapporte The Verge.

La frontière, un endroit dangereux pour hommes et bêtes

« La frontière sud peut être un endroit inhospitalier pour les hommes et les animaux, et c’est exactement la raison pour laquelle une machine peut y exceller », a résumé Brenda Long, gestionnaire de programme pour le DHS. Le robot en question n’est pas là pour aboyer sur les migrants qui tenteraient de passer la frontière, mais plutôt pour mener à bien des tâches de patrouille et de surveillance.

Mis au point par Ghost Robotics, le robot-chien le plus prometteur s’appelle GR-Vision 60. Il pèse 32 kilos pour 76 cm de haut et il peut parcourir jusqu’à 12 kilomètres en 3 heures avec une batterie pleine. Sa structure quadrupède lui permet de négocier des terrains variés, tant dans la nature que dans un environnement urbain. Il peut en outre porter sur son dos divers systèmes de vidéosurveillance, caméras et senseurs thermiques, éventuellement télescopiques afin de jeter un coup d’œil numérique au dessus d’un mur ou pour scruter le paysage lointain. Bref, un auxiliaire canin robotique pourrait s’avérer très utile à des patrouilles de gardes-frontières.

« Comme partout ailleurs, il y a les comportements criminels habituels, mais le long de la frontière, il peut aussi y avoir du passage de clandestins, de la contrebande de drogues, ainsi que d’autres formes de contrebande, y compris des armes à feu ou même potentiellement des armes de destruction massive », avance l’agent Brett Becker de l’équipe d’innovation du service américain des frontières. « Ces activités peuvent être menées par n’importe qui, depuis un simple individu isolé jusqu’à des organisations criminelles transnationales, des terroristes ou des gouvernements hostiles – et tout ce qui se trouve entre les deux. »

Un chien-robot armé ? C’est déjà fait

Malgré cette liste d’adversaires potentiels, GR-Vision 60 n’est pas censé s’en prendre directement aux ennemis potentiels des États-Unis et reste un simple chien d’alerte. Mais ce n’est pas la première fois que des agences étatiques s’intéressent à des robots pour des rôles militaires, et au moins un congénère de ce chien de garde a déjà été équipé d’une arme. En octobre dernier avait été dévoilé un prototype de robot quadrupède équipé d’un fusil d’assaut MK-17, une arme de conception belge. Ce chien bien plus dangereux avait lui aussi été conçu par Ghost Robotics.

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