La Belgique prépare discrètement l’évacuation de ses ressortissants de Khartoum

Plus de 600 personnes ont déjà été évacuées du Soudan au cours des derniers jours et des dernières heures. Parmi elles, huit Belges pris en charge par d’autres nations alliées. Cette opération s’inscrit dans le cadre d’une opération internationale, menée principalement par les États-Unis, l’Europe et les pays du Golfe, visant à évacuer leurs ressortissants de Khartoum.

Le Soudan est déchiré par une violente lutte pour le pouvoir entre les forces gouvernementales du président Abdel Fattah al-Burhan et les Rapid Support Forces, une organisation paramilitaire dirigée par le général Mohamed Hamdan Dagalo. Les troubles ont débouché sur des combats, notamment dans la capitale Khartoum. Une raison suffisante pour que plusieurs pays évacuent leurs ressortissants et leurs ayants droit.

  • Plusieurs grands partenaires ont décidé de mettre en place leurs propres lignes d’évacuation ; les Pays-Bas et l’Allemagne ont stationné des avions de transport, des soldats et du personnel soignant en Jordanie, de l’autre côté de la mer Rouge. La France et les États-Unis, entre autres, opèrent depuis Djibouti. Le week-end dernier, leurs évacuations ont également commencé, les États-Unis déployant trois hélicoptères de transport pour extraire leur personnel d’ambassade.
  • D’autres pays ont également commencé à évacuer : les Pays-Bas ont fourni toutes sortes de détails sur leur premier vol d’évacuation, qui a transporté 32 personnes. La France, qui coordonne les évacuations européennes, a déjà évacué 388 personnes. L’Allemagne, l’Espagne et l’Italie ont aussi annoncé qu’elles avaient commencé leurs missions d’évacuation.

Et les Belges ? Notre pays n’ayant pas d’ambassade au Soudan, il a décidé de faire appel aux avions et aux capacités de ses alliés pour évacuer jusqu’à 40 de nos compatriotes. Pour huit d’entre eux, c’est déjà fait, probablement à l’aide des avions néerlandais et français, bien que ce dernier point ne soit pas confirmé par le ministère des Affaires étrangères. Entretemps, des listes sont préparées afin de donner aux gens les papiers nécessaires pour fuir le pays.

MB

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