La Belgique durcit les sanctions en cas d’accident mortel de la circulation


Principaux renseignements

  • La Belgique reclasse les accidents de la route mortels causés par une grave erreur du conducteur dans la catégorie des « homicides involontaires ».
  • La peine maximale pour ce crime est doublée, passant de cinq à dix ans.
  • Le gouvernement vise à décourager la conduite imprudente et à tenir les contrevenants responsables de leurs actes.

 

Le gouvernement belge durcit considérablement les sanctions pour les accidents mortels de la circulation causés par une erreur grave du conducteur. Ce que l’on appelait auparavant « accident mortel de la circulation » sera désormais qualifié d' »homicide dans le cadre de la circulation », ce qui reflète la gravité de l’infraction. La peine maximale pour ce crime sera doublée, passant de cinq à dix ans. Ce changement fait suite à une pétition de Nathalie Motte et Rinaldo Pontello, dont la fille Romane, âgée de 24 ans, a été tuée dans un accident de la circulation causé par un conducteur en état d’ébriété.

Modifications du code pénal

La modification du code pénal reconnaît que les actes entraînant la mort par négligence grave ne sont pas accidentels mais intentionnels. Par conséquent, le terme « homicide involontaire de la circulation » remplacera « accident mortel de la circulation ».

Alors que le Comité pour la réforme du droit pénal avait initialement déconseillé l’utilisation du terme « homicide involontaire » car il est généralement réservé aux meurtres prémédités, la ministre de la Justice Annelies Verlinden (cd&v) a décidé d’adopter le terme « homicide involontaire dans la circulation », qui est devenu une expression courante.

La ministre Verlinden souligne que ce changement envoie un signal fort quant à l’engagement du gouvernement en matière de sécurité routière. Elle vise à dissuader la conduite imprudente et à tenir les contrevenants responsables des conséquences de leurs actes. L’amendement prévoit également des sanctions plus sévères en présence de facteurs aggravants, tels que la consommation d’alcool ou de drogues, la conduite sans permis valide ou le non-respect des feux de signalisation.

Soutien d’organisations

La peine maximale sera désormais de dix ans, contre cinq auparavant, et les amendes passeront de 2 000 à 16 000 euros. Ce changement reflète l’engagement du gouvernement à rendre justice aux victimes et à leurs familles qui ont subi des pertes incommensurables à cause de la conduite imprudente.

Des organisations comme Ouders van Verongelukte Kinderen (Parents des victimes d’accidents de la route) se félicitent de cette décision et plaident en faveur de peines alternatives telles que des programmes d’éducation routière visant à réhabiliter les contrevenants et à promouvoir des pratiques de conduite plus sûres.

Statistiques alarmantes sur l’alcool au volant

Les statistiques alarmantes sur les accidents de la route liés à l’alcool soulignent l’urgence de sanctions plus sévères. Près de 4 000 accidents impliquant des conducteurs ivres feront plus de 4 800 victimes d’ici 2023, selon l’institut de la circulation Vias. Cela souligne la nécessité de poursuivre les efforts pour lutter contre l’alcool au volant et garantir la sécurité routière pour tous.

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