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La BCE abaisse son taux d’intérêt de 25 points de base

La BCE abaisse son taux d’intérêt de 25 points de base
Christine Lagarde – Getty Images

Comme prévu, la Banque centrale européenne (BCE) a abaissé son taux d’intérêt de 25 points de base. Que pouvons-nous attendre pour le dernier trimestre de cette année ? L’institution monétaire ne dévoile pas ses cartes. « Nous maintiendrons le taux à un niveau restrictif aussi longtemps que nécessaire », annonce-t-elle.

Dans l’actualité : La BCE a abaissé son taux d’intérêt pour la deuxième fois cette année.

  • Avec cette baisse, les banques devront désormais se contenter d’une rémunération de 3,5 % pour les dépôts excédentaires qu’elles placent auprès de l’institution monétaire.
  • La baisse de l’inflation au cours des derniers mois a permis à la banque centrale de desserrer sa politique monétaire.
    • Depuis le début de cette année, l’inflation dans la zone euro a diminué, passant de 2,8 % à 2,2 % en août. Ainsi, le taux d’inflation n’est plus que de 20 points de base au-dessus de l’objectif de la BCE.
    • « Les dernières données sur l’inflation correspondaient globalement aux attentes, et les plus récentes projections macroéconomiques élaborées par les employés de la BCE confirment les perspectives d’inflation précédentes », indique un communiqué de presse.
    • Selon les prévisions de la banque centrale, il faudra encore un certain temps avant que l’inflation atteigne l’objectif de la BCE. L’inflation devrait repartir à la hausse dans les mois à venir. « La disparition des fortes baisses des prix de l’énergie donnera un nouvel élan à l’inflation », indique le communiqué.
    • Christine Lagarde, la présidente de la BCE, et son équipe estiment que l’inflation atteindra 2,5 % cette année, avant de retomber à 2,2 % en 2025 et à 1,9 % en 2026.
  • Les membres du conseil de la BCE ont cependant révisé à la hausse leurs projections pour l’inflation sous-jacente. « Cela est dû à une inflation des services plus élevée que prévu », expliquent-ils. Ils prévoient que l’inflation sous-jacente atteindra 2,9 % cette année, pour descendre à 2,3 % en 2025 et à 2 % en 2026.

D’autres baisses de taux d’intérêt à venir ?

Détails : Malgré cette deuxième baisse de taux, la BCE poursuit une politique monétaire restrictive. « Nous maintiendrons le taux à un niveau restrictif aussi longtemps que nécessaire », répète l’institution.

  • Comme au cours des mois précédents, Lagarde et son équipe insistent sur le fait que chaque future décision politique sera prise en fonction des données disponibles.
  • Ils ne se concentrent pas uniquement sur l’évolution des prix, mais surveillent également de près la situation économique de la zone euro. Si celle-ci se détériore fortement, la banque centrale pourrait être contrainte d’agir plus rapidement (lire : procéder à de nouvelles baisses de taux).
    • Comme la Réserve fédérale américaine (Fed), la BCE vise un « atterrissage en douceur », c’est-à-dire contrôler l’inflation sans plonger l’économie dans une récession.
    • L’union monétaire a réussi à éviter de justesse une récession au début de l’année 2023. Au cours des trimestres suivants, la croissance (sur une base trimestrielle) a été inexistante ou très faible. L’agence statistique européenne, le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro a augmenté de 0,2 % au deuxième trimestre par rapport au trimestre précédent.

Réduction du bilan

Autre fait important : la BCE tente également de contenir l’inflation en réduisant son bilan. Cela aide à augmenter les taux d’intérêt à long terme. En effet, davantage de titres de créance sont mis sur le marché, ce qui fait baisser les cours et augmenter les coupons (pour les nouvelles émissions d’obligations). En vendant des titres de créance, la BCE réduit également le montant d’argent en circulation dans l’économie.

  • L’institution monétaire continue de réduire son portefeuille appelé APP (programme d’achat d’actifs) en arrêtant de réinvestir les remboursements sur les titres arrivés à échéance.
  • Comme annoncé par la BCE en juin, elle ne réinvestit plus tous les remboursements sur les titres achetés dans le cadre du PEPP (programme d’achat d’urgence en cas de pandémie) arrivés à échéance. Par conséquent, le portefeuille PEPP diminuera en moyenne de 7,5 milliards d’euros par mois. L’objectif est de cesser complètement les réinvestissements d’ici la fin de l’année.
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