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Bart De Wever doit se rendre chez le roi sans solution, Mahdi rejette la construction avec Open Vld

Bart De Wever doit se rendre chez le roi sans solution, Mahdi rejette la construction avec Open Vld
Bart De Wever (N-VA) et Sammy Mahdi (cd&v) – Getty Images

Formateur Bart De Wever (N-VA) doit se rendre mardi matin chez le roi Philippe sans solution. Vooruit refuse de s’asseoir à la table des négociations, et il n’y a pas de plan alternatif avec Open Vld. De Wever est dans l’impasse.


Principaux renseignements

  • Malgré les discussions, Bart De Wever n’a pas réussi à imposer une option avec Open Vld.
  • Le président du cd&v, Sammy Mahdi, reste attaché à la coalition Arizona avec Vooruit.
  • Un médiateur pourrait être nommé pour parler avec toutes les parties.

Dans l’actualité : Bart De Wever cherchait une alternative à la coalition Arizona, mais il n’a pas réussi à en trouver une.

  • Vooruit refuse pour le moment de discuter avec les quatre autres partis politiques N-VA, cd&v, Les Engagés et MR. Les socialistes ne reviendront que si le formateur De Wever révise complètement sa supernote et propose des concessions socio-économiques, comme une taxe supplémentaire pour les plus riches. Le président de Vooruit, Conner Rousseau, évoque depuis quelque temps une “répartition plus équitable des charges.”
  • Mais ni la N-VA ni le MR ne sont favorables à de grandes concessions. Georges-Louis Bouchez (MR) critique le fait que Vooruit refuse de discuter sans promesses : “C’est comme si on jouait au football et que, avant même le début du match, quelqu’un me disait ‘Je veux commencer avec deux buts d’avance, sinon je ne viens pas.’” Il a proposé une autre solution : une coalition où Vooruit serait remplacée par Open Vld. Cette construction n’aurait qu’une majorité de 76 sièges sur 150 à la Chambre.
  • De Wever a discrètement contacté la présidente Eva De Bleeker (Open Vld) pour voir si les libéraux néerlandophones envisageraient cette construction. Vendredi dernier, lors de l’émission De Afspraak, De Bleeker a indiqué qu’elle était ouverte à discuter des alternatives avec De Wever, “mais nous ne sommes pas demandeurs.”
  • Les partis centristes cd&v et Les Engagés ont également exprimé leur désaccord avec une coalition incluant Open Vld. Sammy Mahdi (cd&v) a rappelé qu’“une large majorité est nécessaire pour mener des réformes importantes.” Maxime Prévot (Les Engagés) a ajouté : “Nous avons demandé au formateur de chercher d’autres options pour ramener Vooruit à la table. Une telle coalition est mathématiquement plus large et plus stable.”
  • De Wever a organisé plusieurs réunions avec le groupe des “quatre” pour évaluer les possibilités. Lundi soir, les discussions ont duré jusqu’à tard, et mardi matin, les quatre partis se réuniront de nouveau. Cela semble peu prometteur : la position du cd&v et des Engagés reste inchangée. Open Vld n’a pas été invité aux discussions. Depuis le refus de Vooruit, Bart De Wever ignore ce parti depuis une semaine.

Mahdi est plus ferme que Prévot

Noté : Mahdi et Prévot torpillent habilement l’option de l’Open Vld.

  • Avant la réunion de mardi matin, Mahdi et Prévot s’expriment de nouveau dans les médias. Ils ne laissent aucun doute quant à leur préférence pour l’Arizona. Mahdi insiste sur la nécessité de trouver un moyen de “relancer les négociations.” S’il est relevé de ses fonctions par le roi, De Wever devrait tout de même pouvoir jouer le rôle de futur Premier ministre, selon Mahdi, et ce, dans une coalition incluant Vooruit.
    • “Nous ne soutiendrons pas une coalition du chaos,” répète Mahdi concernant l’option avec Open Vld. “Ce pays a besoin d’un gouvernement stable,” affirme-t-il sur Radio 1.
  • Prévot n’envisage pas non plus Open Vld, bien qu’il soit moins strict que Mahdi. “Il est trop tôt pour faire appel à Open Vld, mais cela pourrait devenir nécessaire dans les jours ou semaines à venir,” dit-il à la RTBF-radio.
  • De Wever envisage également une option où Open Vld ne serait pas dans le gouvernement, mais où une coalition minoritaire N-VA, cd&v, Les Engagés et MR formerait un gouvernement d’urgence et gouvernerait avec des pouvoirs spéciaux, soutenue par Open Vld. Le besoin de résoudre la situation budgétaire critique serait l’argument pour former un tel gouvernement. Mahdi qualifie cette idée de “non souhaitable à un moment où des réformes majeures sont nécessaires.” Selon lui, cela “défie la démocratie.”
  • Prévot a une position différente de celle de Mahdi ici aussi. “En dehors de la période COVID, cette option a été utilisée sous les gouvernements de Dehaene pour entrer dans l’euro. En raison de la situation budgétaire dramatique, des moyens inédits peuvent s’avérer nécessaires,” explique-t-il.

Qui sera le médiateur ?

À suivre : Que se passera-t-il si Bart De Wever redemande à être déchargé de sa mission ?

  • La semaine dernière, Bart De Wever avait déjà demandé à être déchargé de son rôle de formateur, car il ne voyait pas comment ramener Vooruit à la table. Le roi Philippe a reporté cette décision jusqu’à mardi. De Wever devra probablement admettre une nouvelle fois son échec et demander à être relevé de sa mission.
  • Le roi pourrait vouloir consulter avant d’envoyer quelqu’un d’autre sur le terrain. En août, Maxime Prévot avait joué le rôle de médiateur pendant une semaine lors de précédentes difficultés. Il est probable que le roi Philippe nomme de nouveau un médiateur, un clarificateur, ou peut-être même un “désamorceur.”
  • Qui cela pourrait-il être ? La question reste ouverte. Mahdi plaide pour quelqu’un d’autre qu’un président de parti. “Les présidents de parti se sont vus de manière intensive. En médiation, on a besoin de quelqu’un avec un peu de recul, quelqu’un qui n’était pas impliqué dans les discussions au quotidien.”
  • Vooruit a déjà fait savoir qu’il reviendrait à la table si les autres proposaient une meilleure offre, a déclaré la ministre flamande Melissa Depraetere (Vooruit) dans De Zondag. “Nous sommes prêts à faire des compromis sur des thèmes comme la sécurité, la migration, les pensions et le marché du travail,” a-t-elle dit, tant que la promesse d’une “répartition équitable des charges” est respectée.
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