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Bart De Wever se prépare pour un marathon : Arizona doit aller jusqu’au bout

Bart De Wever se prépare pour un marathon : Arizona doit aller jusqu’au bout
Bart De Wever (N-VA) – (Photo by DIRK WAEM/BELGA MAG/AFP via Getty Images)

Alors que Vooruit a repris les discussions et accepte désormais de négocier sur la base de la nouvelle « supernote » du formateur Bart De Wever (N-VA), il n’y a qu’une voie à suivre, selon la N-VA : le scénario Arizona. Les cinq partis — N-VA, Vooruit, cd&v, Les Engagés et MR — doivent maintenant aller jusqu’au bout.


Principaux renseignements

  • Cette semaine, les négociations se poursuivent sur la formation d’un nouveau gouvernement fédéral, en commençant par les sujets les plus simples.
  • Le désaccord persiste sur les contributions des grandes fortunes et des entreprises : le MR refuse toute nouvelle taxe.
  • La pression monte : la Commission européenne met en garde la Belgique sur sa politique financière.

Dans l’actualité : la N-VA est prête pour des négociations marathon.

  • Le président de la Chambre, Peter De Roover (N-VA), a souligné samedi sur Radio 1 l’urgence de former rapidement un gouvernement Arizona. S’il est constitué avant la fin du mois, une véritable loi budgétaire pour 2025 pourrait encore être adoptée. « Sans cela, nous perdrons une année entière pour relever les grands défis », a-t-il averti. Et d’ajouter : « Il est temps d’appuyer sur l’accélérateur. Il n’y a aucune raison de tergiverser. Soit on avance, soit on n’avance pas. L’horloge tourne. »
  • Jan Jambon, chef négociateur pour la N-VA, a indiqué que les thèmes fiscaux sensibles seraient temporairement mis de côté. Les négociations commenceront par des sujets consensuels afin de « restaurer la confiance ». À partir de lundi, les discussions auront lieu six jours sur sept, et « si nécessaire, sept jours sur sept », selon Jambon.
  • Selon De Morgen, le plan de De Wever pour ces négociations est clair. Lundi, les chefs de parti se réuniront pour discuter d’énergie, de climat et de mobilité, en s’appuyant sur les travaux des groupes thématiques existants. Les points non résolus seront renvoyés aux présidents des partis.
    • Ces sujets devraient poser peu de problèmes : un consensus existe déjà sur certains points, comme la construction d’un petit réacteur nucléaire (SMR) d’ici 2035.
  • Jeudi, les discussions porteront sur la migration. De Wever espère créer une dynamique positive à la table des négociations grâce à ce rythme soutenu. « Il compte sur le momentum », selon une source proche des discussions.
  • Ce n’est pas seulement la N-VA qui souhaite accélérer. La cd&v partage ce sentiment. La ministre sortante Annelies Verlinden (cd&v) estime qu’il est temps de passer à la vitesse supérieure. « Nous ne pouvons pas attendre. Les citoyens, les banques et l’Europe le disent aussi », a-t-elle déclaré à De Zevende Dag.

MR et N-VA freinent sur la fiscalité

À suivre : La répartition des efforts et l’agenda socio-économique restent des obstacles potentiels.

  • La question fiscale reviendra inévitablement sur la table après les sujets faciles. Vooruit voit déjà des concessions dans la note de De Wever. Son président, Conner Rousseau, a affirmé vouloir « se battre pour une répartition équitable des efforts, avec une contribution sérieuse des épaules les plus solides ».
  • Jambon reconnaît que des compromis seront nécessaires. « Certaines parties souhaitent que les grandes fortunes contribuent davantage, tandis que d’autres avertissent qu’il faut éviter d’aggraver la situation économique. » Le MR reste particulièrement ferme sur ce point.
  • La N-VA adopte également une position prudente. « Que les épaules les plus solides portent une partie de la charge, c’est justifiable. Mais nous sommes déjà le pays avec la plus forte pression fiscale en Europe. Pour nous, il n’est pas question d’augmenter les impôts. Ceux qui travaillent, notamment avec les salaires les plus bas, doivent pouvoir garder davantage », explique Jambon.
  • Georges-Louis Bouchez, président du MR, partage cette ligne. « Taxer les grandes fortunes semble juste en théorie, mais cela doit être fait de manière efficace. » Dans un entretien à Het Laatste Nieuws, il met en garde : « Si vous surchargez les entreprises, les capitaux et les gains en actions, vous perdrez des entrepreneurs, des chercheurs et des emplois. Les entreprises quitteront la Belgique, et l’État perdra des millions de revenus. Ce type de taxes anti-économiques, c’est non. »

La Commission européenne tire la sonnette d’alarme

Contexte : Pourquoi un gouvernement est nécessaire rapidement.

  • La pression pour conclure un accord gouvernemental est réelle. Les négociateurs disposent de peu de temps. Le Premier ministre sortant, Alexander De Croo (Open Vld), a annoncé que son gouvernement soumettra un budget provisoire le 29 novembre si aucun accord n’est trouvé d’ici là.
  • Avec un tel budget, les dépenses mensuelles seraient limitées à un douzième de celles de l’année précédente. Cela empêcherait les réformes budgétaires nécessaires et nuirait à la crédibilité financière de la Belgique.
  • Sans gouvernement, le déficit budgétaire pourrait atteindre 4,9 % du PIB en 2025, avertit la Commission européenne. Le rapport pointe également l’augmentation des dépenses liées aux pensions et aux allocations sociales.
  • Enfin, les charges d’intérêts et le ratio d’endettement augmenteront. La dette publique atteindra 105,1 % du PIB en 2025. Bien qu’un gouvernement Arizona ne puisse pas résoudre ces problèmes immédiatement, son absence risque d’aggraver la situation.
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