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La Banque nationale suisse abaisse son taux directeur à 0,25 pourcent

La Banque nationale suisse abaisse son taux directeur à 0,25 pourcent
Thomas Jordan, président de la Banque nationale suisse – Stefan Wermuth/Bloomberg via Getty Images

Principaux renseignements

  • La Banque nationale suisse (BNS) a abaissé son taux directeur de 0,25 point de pourcentage, le portant à 0,25 pour cent.
  • Cet ajustement vise à maintenir des conditions monétaires appropriées, en raison de la faible pression inflationniste et des risques accrus de baisse de l’inflation.
  • La BNS continue de surveiller la situation de près et ajustera sa politique monétaire si nécessaire. Cela permet à la banque de maintenir l’inflation dans une fourchette compatible avec la stabilité des prix à moyen terme.

Ajustements de la politique monétaire

La Banque nationale suisse (BNS) a ajusté sa politique monétaire. Elle a abaissé son taux directeur de 0,25 point de pourcentage, le portant à 0,25 pour cent. Cette modification entrera en vigueur le 21 mars 2025. Les banques disposant de dépôts à vue auprès de la BNS recevront une rémunération au nouveau taux directeur jusqu’à un certain plafond. Au-delà de ce seuil, le taux sera de 0 pour cent. La BNS reste prête à intervenir sur le marché des changes si nécessaire. Cela a été rapporté dans un communiqué de presse.

Cet ajustement vise à maintenir des conditions monétaires appropriées. Cela est important compte tenu de la faible pression inflationniste actuelle et des risques accrus de baisse de l’inflation. La BNS continue de surveiller la situation de près et ajustera sa politique monétaire si nécessaire. Ainsi, l’inflation restera dans une fourchette compatible avec la stabilité des prix à moyen terme.

Perspectives économiques mondiales

Depuis la dernière évaluation, l’inflation a évolué conformément aux attentes. Elle est passée de 0,7 pour cent en novembre à 0,3 pour cent en février. Cette baisse est principalement due à la diminution des prix de l’électricité en janvier. Néanmoins, les services domestiques restent le principal moteur de l’inflation globale.

La prévision conditionnelle actualisée de l’inflation montre des changements minimes depuis décembre. Sans la baisse des taux d’aujourd’hui, la prévision à moyen terme aurait été plus faible. La prévision reste dans la fourchette de stabilité des prix tout au long de la période. Pour 2025, une inflation annuelle moyenne de 0,4 pour cent est prévue. Pour 2026 et 2027, elle est estimée à 0,8 pour cent. Cette prévision repose sur un taux directeur de la BNS maintenu à 0,25 pour cent pendant toute la période.

Perspectives économiques suisses

La croissance économique mondiale a été modérée au quatrième trimestre de 2024. Dans de nombreux pays, l’inflation a récemment légèrement augmenté, principalement en raison des produits énergétiques. La pression inflationniste sous-jacente reste élevée à l’échelle mondiale, bien qu’elle soit moins forte qu’il y a quelques trimestres. Par conséquent, plusieurs banques centrales ont encore abaissé leurs taux directeurs.

La BNS s’attend à ce que la croissance économique mondiale reste modérée au cours des prochains trimestres, selon son scénario de base. La pression inflationniste sous-jacente devrait diminuer progressivement, en particulier en Europe. Cependant, ces perspectives économiques mondiales sont entourées de grandes incertitudes et pourraient évoluer rapidement, notamment en raison de facteurs commerciaux et géopolitiques. L’augmentation des barrières commerciales pourrait affaiblir le développement économique mondial. D’un autre côté, une politique fiscale plus expansive en Europe pourrait stimuler l’économie à moyen terme.

La Suisse a connu une solide croissance économique au quatrième trimestre de 2024. Le secteur des services et certaines parties de l’industrie manufacturière ont bien performé. Le chômage a légèrement augmenté. Le taux d’utilisation global de la capacité de production est resté normal. La BNS prévoit une croissance du PIB de 1 à 1,5 pour cent pour l’année en cours. La demande intérieure devrait bénéficier de salaires réels plus élevés et d’une politique monétaire plus souple. En revanche, l’activité économique modérée à l’étranger devrait freiner le commerce extérieur. Dans ce contexte, le chômage devrait continuer à augmenter légèrement. Pour 2026, la BNS prévoit une croissance du PIB d’environ 1,5 pour cent.

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