La Banque Nationale s’attend à ce que l’économie belge, qui se contracte actuellement, renoue avec la croissance l’année prochaine. C’est ce qui ressort de ses prévisions d’automne. Mais cela ne dissipe pas tous les nuages : le gouverneur Pierre Wunsch met en garde contre une augmentation rapide des coûts salariaux et des finances publiques « insoutenables ».
Perspectives économiques
La Banque Nationale ne prévoit pas de récession en Belgique. Selon les prévisions d’automne de la BNB, l’économie belge se contracterait temporairement au dernier trimestre de 2022 en raison de la crise énergétique. « L’économie reste effectivement résiliente et la croissance économique redeviendrait positive à partir de 2023, avec une modération de l’inflation », prévoit la Banque Nationale.
Entreprises
Les entreprises risquent en effet d’être confrontées à un problème de coût de la main-d’œuvre. « Les prix élevés, via les mécanismes d’indexation, poussent à la hausse les coûts salariaux, qui augmenteraient de près de 20 % d’ici 2025 », prévient la BNB. « Cette augmentation des coûts salariaux d’une ampleur sans précédent menace la compétitivité-coût de l’économie belge. »
Finances de l’État
C’est un refrain annuel : la Banque nationale met à nouveau en garde contre des finances publiques « insoutenables ».
« Le déficit budgétaire augmentera à nouveau à partir de 2023 et restera élevé dans les années à venir. À politiques inchangées, le déficit sera encore proche de 5 % du produit intérieur brut en 2025. La dette publique sera alors sur une trajectoire ascendante », peut-on lire.