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La valeur boursière des banques italiennes chute de 10 milliards de dollars après l’annonce de la taxe sur les superprofits : le gouvernement temporise déjà

La valeur boursière des banques italiennes chute de 10 milliards de dollars après l’annonce de la taxe sur les superprofits : le gouvernement temporise déjà
Giancarlo Giorgetti – Photo by Antonio Masiello/Getty Images

Les banques italiennes ont subi mardi de lourdes pertes en bourse, les investisseurs s’étant précipités vers la sortie lorsque le gouvernement a voulu introduire une taxe sur les superprofits pour les institutions financières. Face à cette réaction vigoureuse du marché, cette taxe est désormais revue à la baisse.

Pourquoi est-ce important ?

Lundi, le gouvernement italien avait conclu un accord sur une taxe sur les superprofits des banques. Il souhaitait utiliser les revenus générés ainsi pour réduire les impôts (pour les familles et les entreprises) et fournir un soutien financier aux détenteurs de prêts hypothécaires. Cependant, face à la forte réaction des investisseurs, le gouvernement doit revoir sa copie.

Le contexte: Le vice-premier ministre italien, Matteo Salvini, avait annoncé lundi une taxe sur les superprofits des banques. L’objectif initial était de taxer jusqu’à 40% des profits que les banques réalisent sur les intérêts.

  • Cette nouvelle a sérieusement inquiété les actionnaires des banques italiennes. Le FTSE Italia All Share Banks, un indice qui suit les banques italiennes, a chuté de 8% mardi. UniCredit, la plus grande banque d’Italie, a perdu plus de 7%.
  • La valeur marchande totale des banques italiennes a diminué d’environ 10 milliards de dollars.

Modifications de la taxe sur les superprofits

L’actualité : La forte réaction du marché a poussé le gouvernement italien à ajuster la taxe sur les superprofits.

  • Le gouvernement a déclaré qu’il imposerait une limite pour minimiser l’impact sur de nombreux prêteurs.
  • « La taxe ne dépassera pas 0,1% des actifs des banques. De plus, les banques qui ont déjà augmenté leurs taux d’épargne ne subiront pas d’impact significatif de cette mesure », a déclaré le ministère des Finances.
  • Cependant, tout n’est pas encore clair. « Il semble y avoir une certaine confusion sur le fait que la taxe de 0,1% s’appliquera aux actifs totaux des banques, aux actifs italiens totaux ou aux actifs pondérés des risques des banques », observe auprès de l’agence de presse Bloomberg Karim Cellier, gestionnaire de portefeuille chez LMR Partners LLP. « Nous avons besoin de clarté, car ce sont des éléments essentiels pour comprendre l’impact sur des banques comme UniCredit, très présente à l’étranger. »
  • Selon une source de Bloomberg, Giancarlo Giorgetti, le ministre italien des Finances, et son équipe ont travaillé toute la journée de mardi sur les détails de l’impôt, essayant de limiter les conséquences de la mesure de Salvini.
  • Giorgetti a tenté de calmer les esprits après la réaction initiale du marché. Il a d’abord publié un communiqué de presse expliquant que l’impôt serait prélevé sur la différence entre les produits nets d’intérêts en 2021 et 2022, si la différence de profit est supérieure à 5%, ou entre 2021 et 2023, si la différence de profit dépasse 10%. Dans un projet antérieur que Bloomberg avait pu consulter, un seuil minimum de 3% et 6% était prévu.
  • Le même jour, le ministère des Finances a publié un second communiqué de presse fournissant des détails sur la taxe de 0,1%.

Réaction: Il semble que le ministère parvienne à ramener le calme sur les marchés.

  • Après environ quelques heures de transactions, le FTSE Italia All Share Banks était en hausse de 4,1% et UniCredit progressait de 4,3%.

MB

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